Poutine assure que Moscou va continuer à tester son nouveau missile au combat
MOSCOU (Reuters) – Vladimir Poutine a déclaré vendredi que la Russie continuerait à tester son nouveau missile hypersonique Orechnik au combat et qu’elle disposait d’un stock prêt à l’emploi.
Le président russe s’exprimait au lendemain du premier tir par la Russie de cette nouvelle arme de portée intermédiaire contre la ville de Dnipro, en Ukraine, une décision justifiée selon lui par l’utilisation par Kyiv de missiles américains et britanniques pour frapper le territoire russe.
Vladimir Poutine a qualifié ce tir de « succès » et a promis d’en mener d’autres.
« Nous poursuivrons ces essais, y compris dans des conditions de combat, en fonction de la situation et de la nature des menaces qui pèsent sur la sécurité de la Russie », a-t-il déclaré lors de commentaires télévisés adressés à des responsables de la défense et à des concepteurs de missiles.
Vladimir Poutine a assuré que la Russie disposait déjà de plusieurs de ces missiles, d’une portée de 3.000 à 5.500 km, ce qui lui permettrait de frapper n’importe où en Europe ou dans l’ouest des Etats-Unis depuis la Russie.
L’Ukraine a déclaré que le missile atteignait une vitesse maximale de plus de 13.000 km/h et qu’il avait mis environ 15 minutes pour atteindre sa cible après avoir été tiré sur les rives de la mer Caspienne.
Le Kremlin a dit avoir envoyé par ce moyen un avertissement aux pays occidentaux qui seraient tentés de prendre d’autres décisions « imprudentes » en soutien à l’Ukraine.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky a pour sa part dénoncé vendredi une « grave escalade » et appelé les alliés de l’Ukraine à réagir. Il a ajouté que son pays s’employait à développer de nouveaux systèmes de défense aérienne pour faire face aux « nouveaux risques ».
(Anastasia Teterevleva à Moscou, Maxim Rodionov et Darya Korsunskaya à Londres, version française Tangi Salaün, édité par Bertrand Boucey)