Philippines: L’ombre du clan Marcos plane sur la présidentielle de lundi
par Karen Lema
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MANILLE (Reuters) – Les électeurs philippins se rendent aux urnes lundi pour une élection présidentielle opposant le fils et homonyme du défunt dictateur Ferdinand Marcos et l’avocate des droits de l’homme, Leni Robredo, qui l’avait battu de justesse lors de la course à la vice-présidence en 2016.
Selon les sondages d’opinion, Ferdinand « Bongbong » Marcos Jr possède une avance confortable sur ses rivaux, à même de renverser la situation face à la vice-présidente Leni Robredo, qui arrive en deuxième position dans les intentions de vote.
Une victoire de Ferdinand Marcos Jr, 64 ans, qui a maintenu son avance tout en évitant largement les débats avec les principaux candidats, achèverait de redorer le blason familial, 36 ans après qu’un soulèvement populaire a renversé son père et poussé sa famille à l’exil.
Leni Robredo, 57 ans et seule femme parmi les dix candidats à la présidence, décrit le soulèvement de 1986 comme son éveil politique. Elle se dit confiante pour l’élection et sa campagne, fondée sur la promesse d’un gouvernement transparent, semble avoir pris de l’ampleur ces dernières semaines, attirant de grandes foules lors de ses meetings.
Parmi les autres candidats à la présidence figurent l’ancien champion de boxe Manny Pacquiao, le maire de Manille Francisco Domagoso et le sénateur Panfilo Lacson, bien que loin derrière dans les sondages.
Le président sortant, Rodrigo Duterte, n’a donné son soutien à aucun candidat mais son parti politique a décidé de se ranger derrière Ferdinand Marcos Jr, et sa fille, Sara Duterte-Carpio, fait office de colistière.
(Version française Kate Entringer)