Orban en Chine pour discuter de l’Ukraine, avant une visite à Washington
PEKIN (Reuters) – Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’est entretenu lundi à Pékin de la situation en Ukraine avec le président chinois Xi Jinping, dans la foulée d’un déplacement en Russie où il a évoqué un potentiel accord de paix avec Vladimir Poutine, une démarche personnelle critiquée par l’Union européenne (UE).
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Le dirigeant hongrois, dont le pays occupe depuis le début du mois la présidence tournante de l’UE, a annoncé qu’il se rendrait à Washington après Pékin. Son bureau a précisé qu’il participerait au sommet de l’Otan cette semaine.
Viktor Orban et Xi Jinping, qui s’était rendu il y a deux mois à Budapest, ont discuté de la « mission de paix » pour l’Ukraine entreprise par le Premier ministre hongrois sans le soutien de l’UE ni de Kyiv.
Viktor Orban s’est rendu la semaine dernière en Ukraine pour la première fois depuis le début de la guerre, en février 2022, pour y rencontrer le président ukrainien Volodimir Zelensky.
Il s’est ensuite rendu à Moscou, avec lequel Budapest a conservé des relations étroites en dépit de l’offensive russe en Ukraine, dénoncée comme une invasion par les alliés occidentaux de Kyiv.
Via le réseau social X, le dirigeant hongrois, dont le pays occupe depuis le début du mois la présidence tournante de l’UE, a déclaré qu’il était en Chine en « mission de paix 3.0 ».
« La communauté internationale devrait créer les conditions nécessaires à la reprise du dialogue direct et des négociations entre les deux parties et fournir une assistance », a déclaré Xi Jinping à Viktor Orban selon les médias d’État chinois.
« Il est dans l’intérêt de toutes les parties de rechercher une solution politique par le biais d’un cessez-le-feu rapide », a-t-il ajouté.
De son côté, Viktor Orban a déclaré que la Chine était « une puissance clé dans la création des conditions de paix dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine ».
La Chine, qui a renforcé ses liens avec la Russie, tente de convaincre des pays de soutenir le plan pour la paix en six points présenté en mai avec le Brésil.
Viktor Orban ne parle pas au nom de l’Europe, a réagi lundi le vice-chancelier allemand Robert Habeck.
(Joe Cash à Pékin, avec Boldizsar Gyori et Anita Komuves à Budapest; version française Jean Terzian et Blandine Hénault)