Israël poursuit son offensive après une frappe meurtrière sur un camp de déplacés
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Les forces israéliennes ont poursuivi mercredi leur offensive dans le nord et le centre de Gaza, quelques heures après une frappe aérienne sur un campement qui, selon des responsables palestiniens, a fait au moins 29 morts, alors que les négociations en vue d’un cessez-le-feu sont sur le point de reprendre.
La frappe aérienne a touché des tentes de déplacés devant une école de la ville d’Abassan, à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza, tuant en majorité des femmes et des enfants, ont indiqué des responsables médicaux palestiniens.
Ils se rendaient à l’école afin d’y assister à un match de football, a décrit un témoin.
« Tout était normal. Des gens jouaient, d’autres achetaient et vendaient (de la nourriture et des boissons). Il n’y avait aucun bruit d’avion ou quoi que ce soit », a raconté à Reuters Ghazzal Nasser.
« Il y avait des blessés et des martyrs (…) des corps à terre et éparpillés », a-t-elle ajouté.
L’armée israélienne, qui a déclaré qu’elle examinait les informations selon lesquelles des civils auraient été touchés, affirme avoir visé avec des « frappes précises » un combattant du Hamas qui avait participé au raid du 7 octobre sur Israël.
Interrogée afin de savoir si elle savait qu’un match de football se déroulait au moment de la frappe, l’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat.
À l’hôpital Nasser voisin, des dizaines de Palestiniens faisaient leurs adieux à leurs proches.
« Les écoles étaient bondées de monde et la rue aussi. Soudain, un missile a frappé et détruit toute la place », a déclaré Asmaa Qudeih, qui a perdu des proches dans l’attaque.
« Des corps volaient dans le vent, des parties de corps volaient, je ne sais pas comment le décrire. »
La France a exprimé « sa vive préoccupation concernant les informations faisant état de plusieurs frappes israéliennes contre des écoles abritant des déplacés à Gaza, dont une école de l’UNRWA et une école rattachée au Patriarcat latin de Jérusalem », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Il est inacceptable que des écoles, a fortiori abritant des populations civiles déplacées par les combats, soient ciblées », a ajouté le Quai d’Orsay.
Les troupes israéliennes ont intensifié leur incursion dans deux quartiers de la ville de Gaza. Selon les habitants, le soldats ont fouillé toutes les maisons dans certaines zones et les chars en ont bombardé plusieurs.
Israël a largué des tracts sur le ville de Gaza demandant l’évacuation totale et indiquant sur une carte les « itinéraires sûrs » (deux routes menant au centre de la bande de Gaza) pour fuir la zone.
La ville, qui abritait plus d’un quart de la population de l’enclave avant la guerre, a été détruite au cours des premières semaines de combats l’année dernière, mais des centaines de milliers de Gazaouis y seraient retournés ces derniers mois.
Selon des habitants, les forces israéliennes patrouillaient sur la route principale menant à la côte tandis que des tireurs d’élite ont réquisitionné les toits de certains immeubles tenant encore debout. Des chars étaient stationnés à l’intérieur du siège de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, UNRWA, ont-ils ajouté.
L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué que ses forces poursuivaient leurs opérations dans la ville de Gaza contre le Hamas et de son allié le Djihad islamique.
« Après l’ouverture d’un couloir pour faciliter l’évacuation des civils de la zone, les troupes de Tsahal ont mené un raid ciblé sur la structure, éliminé les terroristes au corps à corps et localisé de grandes quantités d’armes dans la zone », a dit l’armée.
APPELS DÉSESPÉRÉS
Le Croissant-Rouge palestinien a dit avoir reçu des dizaines d’appels désespérés d’habitants de la ville de Gaza pris au piège des combats et auxquels les secours ne peuvent venir en aide en raison de l’intensité des bombardements.
« Les informations provenant de la ville de Gaza montrent que les habitants vivent dans des conditions tragiques. Les forces d’occupation continuent de frapper les quartiers résidentiels et de déplacer les gens de leurs maisons et de leurs abris », déclare le Croissant-Rouge dans un communiqué.
Dans le camp de Nousseirat, dans le centre de Gaza, les médecins ont fait état de six morts, dont des enfants, après une frappe aérienne tôt mercredi. Deux personnes sont mortes à Khan Younès et plusieurs autres ont été blessées.
L’armée israélienne a annoncé de son côté qu’un de ses soldats avait été tué mardi dans des combats dans le centre de Gaza.
Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 38.000 Palestiniens ont été tués depuis l’attaque meurtrière menée par le Hamas en Israël le 7 octobre.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré mercredi devant le Parlement israélien que 60% des combattants du Hamas avaient été tués ou blessés depuis le début de l’offensive israélienne.
Israël, a-t-il ajouté, a démantelé la majorité des 24 bataillons dont disposait la branche militaire du Hamas au début de la guerre.
(Reportager Nidal al-Mughrabi et Hatem Khaled à Abassan et Khan Younès, avec Christian Lowe à Jérusalem et Clauda Tanios à Dubaï, version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)
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