Mali: Au moins 50 personnes tuées par l’armée et des « troupes étrangères » en avril, dit la Minusma
DAKAR (Reuters) – Au moins 50 civils ont été tués et plus de 500 arrêtés lors d’une opération militaire menée par l’armée malienne et des « troupes étrangères » le 19 avril, a indiqué mercredi l’Onu dans un rapport.
Le massacre présumé a eu lieu le jour de la foire hebdomadaire dans la localité de Hombori, dans la région centrale de Douentza, à la suite de l’explosion d’un engin explosif improvisé au passage d’un convoi malien.
« Les FAMa (forces armées maliennes), accompagnés de personnel militaire étranger, ont conduit une opération militaire de ratissage dans la localité au cours de laquelle, au moins 50 civils (parmi lesquels une femme et un enfant) ont été tués et plus de 500 autres arrêtés », dit le rapport publié par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Le porte-parole de l’armée malienne n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.
L’Onu a accusé à plusieurs reprises les soldats maliens d’exécuter sommairement des civils et des militants présumés dans le cadre de la lutte menée depuis dix ans contre des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
L’armée malienne a reconnu l’implication de ses forces dans certains cas d’exécutions et d’autres abus, mais peu de soldats ont fait l’objet de poursuites pénales.
Après neuf ans de présence, la France a annoncé ce mois-ci avoir achevé le retrait de ses troupes du Mali avec le départ des derniers soldats français de Barkhane, une opération militaire visant à lutter dans le Sahel contre les mouvements islamistes.
(Reportage Sofia Christensen, avec la contribution de Aaron Ross ; version française Diana Mandiá, édité par Matthieu Protard)
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