L’UE espère un compromis sur la réforme des règles budgétaires d’ici fin 2023
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BERLIN (Reuters) – Les pays membres de l’Union européenne (UE) devraient parvenir à un compromis sur une proposition de réforme des règles budgétaires du bloc d’ici à la fin de l’année, ont déclaré mardi les ministres des Finances de l’Allemagne, de la France et de la Pologne après s’être réunis près de la ville de Weimar, dans l’est de l’Allemagne.
« La croissance des dépenses publiques doit être plus lente que celle de l’économie », a déclaré le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues polonais et français, Magdalena Rzeczkowska et Bruno Le Maire.
« Nous avons besoin d’objectifs fonctionnels et réalistes », a ajouté le ministre allemand.
Les règles budgétaires de l’UE, comprises dans le « Pacte de stabilité et de croissance », ont été suspendues depuis 2020 pour aider les gouvernements à faire face à la pandémie de COVID-19, puis à la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Elles doivent être réappliquées en 2024 et l’UE travaille sur une réforme afin que les nouvelles mesures soient en place pour l’année prochaine.
« Il nous reste encore un peu de chemin à parcourir avant de parvenir à un accord mais je suis convaincu que nous pouvons parvenir à un accord d’ici la fin de l’année 2023 », a déclaré Bruno Le Maire.
La France et l’Allemagne s’entendent sur la nécessité de retrouver des finances publiques saines mais sont en désaccord sur la manière dont ces règles doivent être mises en œuvre.
Les Allemands sont favorables à des objectifs automatiques de réduction de la dette, tandis que les Français veulent plus de flexibilité, selon Bruno Le Maire. « Nous devons maintenant définir la voie européenne », a-t-il déclaré.
Son homologue allemand s’est également montré optimiste quant à la conclusion d’un accord d’ici à la fin de l’année, mais il a été clair sur la position de l’Allemagne : « Les finances publiques ne fonctionnent pas avec des mots, mais avec des chiffres », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’avoir des repères chiffrés.
(Reportage Maria Martinez et Tassilo Hummel ; version française Nathan Vifflin, édité par Blandine Hénault)