L’Iran dit avoir exécuté le chef d’un réseau de traite des femmes
(Reuters) – La justice iranienne a déclaré samedi avoir exécuté le chef d’un réseau de traite des femmes iraniennes vers les pays voisins à des fins de prostitution.
Découvrez l'interview de Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime
Shahrooz Sokhanvari, connu sous le nom d' »Alex », était à la tête d’un « réseau d’escorte et de traite de femmes et de jeunes filles iraniennes vers certains pays de la région », a indiqué l’agence de presse Mizan, qui dépend du pouvoir judiciaire.
Shahrooz Sokhanvari a été exécuté samedi matin « pour le crime de traite d’êtres humains à des fins de prostitution », a ajouté l’agence.
Les médias iraniens ont rapporté en 2020 qu' »Alex » avait été arrêté en Malaisie en coordination avec Interpol et ramené en Iran. Il a été condamné à mort en septembre 2021 pour « corruption sur terre », terme utilisé par les autorités iraniennes pour désigner un large éventail d’infractions, y compris celles liées à la morale.
L’agence de presse militante HRANA a déclaré que plusieurs femmes avaient également été arrêtées dans le cadre de la même affaire et qu’elles faisaient l’objet de graves accusations.
Les exécutions recensées en Iran sont passées de 314 en 2021 à 576 en 2022, soit le deuxième total le plus élevé au monde après la Chine, a indiqué Amnesty International dans un rapport publié cette semaine.
Deux femmes ont été condamnées à mort il y a deux ans pour « corruption sur terre » et traite d’êtres humains. Les défenseurs des droits de l’homme ont toutefois déclaré qu’il s’agissait de militantes des droits des LGBT innocentes.
L’administration de l’ancien président américain Donald Trump a ajouté en 2017 l’Iran à une liste américaine de pays accusés de ne pas sévir contre la traite des êtres humains.
Deux ans plus tard, le département d’État américain a de nouveau désigné l’Iran comme faisant partie du niveau 3 de la liste, qui recense les pays faisant le moins pour lutter contre ce crime.
(Reportage du bureau de Dubaï, version française Benjamin Mallet)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
ENGAGEZ VOUS !
Vous pouvez soutenir notre action :
- en faisant un don ponctuel ou régulier.
- en rejoignant notre équipe comme analyste, expert, professionnel de l'audiovisuel, défenseur des droits de l'homme, journaliste, théologien, etc.
- en priant pour nous.
- en nous contactant par email à l'adresse [email protected] ou par téléphone au par téléphone au +33 769138397
