L’Europe affiche une position ferme sur Taïwan après les propos polémiques de Macron
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PEKIN (Reuters) – Les responsables des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) ont cherché vendredi à adopter une position ferme face aux menaces de la Chine sur Taïwan après les propos décriés du président français Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat a déclaré il y a quelques jours dans la presse que les Européens ne devaient pas être « suivistes » de Washington ou de Pékin sur la question de Taïwan, ce qui a été interprété comme une prise de distance par rapport à l’île.
Taïwan revendique son indépendance face à la Chine qui considère pour sa part qu’elle fait partie de son territoire et menace de la réintégrer dans son giron par la force. Pékin a mené ces derniers jours d’intenses exercices militaires autour de Taïwan.
En visite en Chine, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a abordé la question lors d’une conférence de presse à Pékin, aux côtés de son homologue chinois Qin Gang.
« Une escalade militaire dans le détroit de Taïwan, par lequel (…) 50% du commerce mondial transite chaque jour, serait un scénario d’horreur pour le monde entier », a-t-elle déclaré, ajoutant que cela aurait des « répercussions inévitables » sur les intérêts européens.
« La position de l’Union européenne (sur Taïwan) est cohérente et claire. Toute tentative de modifier le statu quo par la force serait inacceptable », a déclaré pour sa part le haut représentant pour les Affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell.
Ce propos est issu d’un discours que le chef de la diplomatie de l’UE devait prononcer vendredi lors de sa visite à Pékin, mais celle-ci a dû être annulée en raison du test positif de Josep Borrell au COVID-19. Les remarques préparatoires ont été publiées sur le site internet de l’UE.
SOLUTION POLITIQUE EN UKRAINE
Josep Borrell a par ailleurs déclaré que les relations entre l’UE et la Chine dépendraient de la façon dont Pékin utiliserait son influence auprès de Moscou pour chercher une solution politique au conflit ukrainien.
« Il sera extrêmement difficile, voire impossible, pour l’Union européenne de conserver une relation de confiance avec la Chine, que j’appelle de mes voeux, si la Chine ne contribue pas à la recherche d’une solution politique basée sur le retraite de la Russie du territoire ukrainien », a-t-il déclaré.
« La neutralité face à la violation du droit international n’est pas crédible », a-t-il ajouté, alors que la Chine n’a pas condamné officiellement l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Josep Borrell a appelé le président chinois Xi Jinping à discuter par téléphone avec son holomogue ukrainien Volodimir Zelensky et à fournir une aide humanitaire accrue au peuple ukrainien.
Xi Jinping a rencontré le président russe Vladimir Poutine à deux reprises depuis l’offensive de Moscou en Ukraine lancée en février 2022.
Le ministre chinois de la Défense, Li Shangfu, se rendra en Russie du 16 au 19 avril, a fait savoir vendredi le ministère.
« La visite du président Xi à Moscou a démontré qu’aucun autre pays n’a autant d’influence sur la Russie que la Chine », a estimé Annalena Baerbock.
« C’est une bonne chose que la Chine ait indiqué qu’elle s’engageait à trouver une solution. Mais je dois dire clairement que je me demande pourquoi la Chine n’a pas encore demandé à l’agresseur qu’est la Russie d’arrêter la guerre. Nous savons tous que le président Poutine a la possibilité de le faire à tout moment », a-t-elle poursuivi.
(Reportage Yew Lun Tian et Liz Lee à Pékin; avec la contribution de Sabine Siebold à Berlin, Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)
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