L’Ethiopie évoque un retrait volontaire du Tigré, le TPLF dément
ADDIS-ABEBA/NAIROBI (Reuters) – L’armée éthiopienne s’est retirée de Mekele parce que la capitale régionale du Tigré n’est plus « un centre de gravité des conflits » a expliqué mercredi le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, tandis qu’un responsable gouvernemental soulignait que les troupes éthiopiennes pourraient s’y redéployer dans quelques semaines si besoin.
Il s’agit des premières déclarations émanant du gouvernement central depuis l’annonce mardi par les rebelles du TPLF (Front de libération du peuple du Tigré) d’une reprise du contrôle total de la capitale de cet Etat du nord de l’Ethiopie.
« Lorsque nous sommes entrés dans Mekele il y a sept ou huit mois, c’était parce que (la ville) était le centre de gravité pour les conflits », déclare le chef du gouvernement éthiopien dans une vidéo postée mercredi sur son site internet, filmée mardi par les médias publics locaux.
« C’était un centre de gouvernement, un centre pour des ressources connues et inconnues. Mais à l’heure de notre sortie de la ville, il n’y a plus rien de spécial à part environ 80.000 habitants et des pillards (…). Dans le contexte actuel, ce n’est plus le centre de l’action », poursuit Abiy Ahmed.
Ces déclarations ont été qualifiées de « mensonges » par un porte-parole du TPLF.
« Le fait qu’il se prévale d’un retrait de Mekele est un mensonge éhonté. Nous les avons battus à leur propre jeu. Ils ont perdu », a dit mercredi Getachew Reda, joint sur son téléphone portable par Reuters.
Selon un porte-parole du groupe de travail sur le Tigré mis en place par le gouvernement d’Addis-Abeba, Redwan Hussein, « si cela est nécessaire, nous pouvons facilement entrer dans Mekele et nous pouvons y entrer en moins de trois semaines ».
Ce responsable a également déclaré à la presse que les Erythréens – qui avaient pris le parti du gouvernement éthiopien après avoir selon eux été la cible d’attaques du TPLF – s’étaient eux aussi retirés de la région.
Le porte-parole des rebelles, Getachew Reda, a également contredit ces propos, assurant que les troupes érythréennes ne s’étaient pas retirées du Tigré mais se rassemblaient dans le nord de la région en positions défensives.
Addis-Abeba a proclamé fin novembre sa victoire contre le TPLF jusqu’alors au pouvoir dans le Tigré, après plusieurs semaines de combats qui ont fait des milliers de morts, deux millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire.
(Reportage Dawit Endeshaw, avec la contribution de Maggie Fick à Nairobi ; rédigé par Nick Macfie et Alexandra Zavis ; version française Claude Chendjou et Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault et Jean-Michel Bélot)
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