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Les USA mènent des frappes de représailles en Irak et en Syrie

par Idrees Ali et Phil Stewart

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WASHINGTON (Reuters) – Les Etats-Unis ont mené vendredi des frappes de représailles en Irak et en Syrie contre plus de 85 cibles liées aux gardiens de la Révolution iranienne et à leurs forces supplétives, a déclaré l’armée américaine, près d’une semaine après la mort de trois soldats américains dans une attaque de drone en Jordanie.

L’Irak a annoncé un bilan de 16 morts, parmi lesquels des civils, et 25 blessés. La Syrie a fait état d’un nombre indéterminé de victimes.

Ces frappes, dont certaines ont été menées par des bombardiers B-1 partis des Etats-Unis, sont la première d’une série d’opérations promises par le président Joe Biden en réponse à l’attaque menée dimanche dernier en Jordanie, que Washington a imputée à des groupes soutenus par l’Iran.

Ces raids, s’ils n’ont pas visé la République islamique, marquent une nouvelle phase dans les conflits localisés qui se sont multipliés au Proche et Moyen-Orient depuis le début de la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, après l’assaut meurtrier du groupe islamiste palestinien contre l’Etat hébreu le 7 octobre dernier.

Dans un communiqué, l’armée américaine dit avoir ciblé des centres de commandement et de contrôle, des entrepôts de roquettes, de missiles et de drones, ainsi que des installations logistiques et des chaînes d’approvisionnement en munitions.

Au total, 85 cibles ont été visées sur sept sites, quatre en Syrie et trois en Irak, a-t-elle ajouté.

L’objectif des militaires américains était la force Al Qods du corps des gardiens de la Révolution, chargée des opérations extérieures.

Le général Douglas Sims, directeur des opérations à l’état-major américain, a précisé que les frappes semblaient avoir atteint leur but et avaient provoqué d’importantes explosions secondaires en touchant des dépôts d’armes.

Il a déclaré que l’état-major savait, en menant ces raids, qu’ils feraient probablement des victimes, ajoutant que les conditions météorologiques avaient été déterminantes pour déclencher l’opération.

Dénonçant une « agression aérienne flagrante », le ministère syrien de la Défense a déclaré que des militaires et civils avaient été tués et blessés et signalé d’importants dommages.

« L’occupation par les forces américaines de certaines parties du territoire syrien ne peut pas continuer (…). L’armée syrienne affirme poursuivre sa guerre contre le terrorisme jusqu’à son élimination et elle est déterminée à libérer l’ensemble des territoires syriens du terrorisme et de l’occupation », a-t-il dit dans un communiqué.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a estimé que l’initiative américaine allait alimenter les tensions régionales « de manière très dangereuse ».

L’armée irakienne a fustigé une « violation de la souveraineté irakienne » et une « menace qui pourrait avoir des conséquences terribles pour l’Irak et la région ». Elle a précisé que les raids en territoire irakien avaient eu lieu dans une zone désertique frontalière.

L’Iran a fermement condamné les actions américaines, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, dénonçant une « erreur stratégique et aventureuse » porteuse de nouvelles tensions et d’instabilité dans la région.

LE « DÉBUT DE LA RÉPONSE », PRÉVIENT LE PENTAGONE

L’attaque de drone du 28 janvier contre des troupes américaines stationnées dans le nord-est de la Jordanie, près de la frontière syrienne, a fait 3 morts et plus de 40 blessés.

Washington estime que le drone a été fabriqué par l’Iran, selon des responsables de l’administration Biden.

« Notre réponse a commencé aujourd’hui. Elle continuera quand et où nous le déciderons », a averti le président américain dans un communiqué.

Plus tôt dans la journée, le président américain et des responsables du Pentagone avaient assisté à la base aérienne de Dover, dans l’Etat du Delaware, au retour des dépouilles des trois soldats américains tués.

« C’est le début de notre réponse », a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin.

Le Pentagone a toutefois affirmé qu’il ne voulait pas de guerre avec l’Iran, malgré les pressions des faucons du camp républicain qui réclament des frappes directes contre Téhéran.

« Nous ne cherchons pas de conflit au Moyen-Orient, ni où que ce soit, mais le président et moi ne tolérerons pas les attaques contre les forces américaines », a souligné Lloyd Austin.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a fait savoir vendredi, avant le lancement des frappes américaines, que la République islamique ne déclencherait pas de conflit mais que Téhéran « répondrait fermement » à toutes les tentatives d’intimidation.

Le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison blanche, John Kirby, a déclaré que les Etats-Unis n’avaient pas eu de contact avec l’Iran depuis l’attaque en Jordanie.

L’armée américaine compte environ 2.500 hommes en Irak et 900 en Syrie, dans le cadre de ses opérations antiterroristes.

Depuis le 7 octobre, les troupes américaines ont été attaquées plus de 160 fois dans les deux pays.

Bagdad et Washington sont convenus récemment de mettre en place une commission pour entamer des négociations sur l’avenir de la coalition dirigée par les Etats-Unis en Irak, avec l’objectif de fixer un calendrier de retrait graduel du contingent américain.

John Kirby a déclaré que l’Irak avait été informé au préalable des frappes menées vendredi, ce qu’a démenti le Premier ministre irakien Mohammed Chia al Soudani, dénonçant des « mensonges » dans un communiqué diffusé par ses services.

(Avec la contribution de Jeff Mason et Timour Azhari, Adam Makary au Caire; version française Camille Raynaud et Jean-Stéphane Brosse)

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