Les États-Unis ont mené un raid aérien en Syrie contre une cible liée à l’Iran
WASHINGTON (Reuters) – L’armée américaine a déclaré mardi avoir bombardé des installations utilisées par des groupes affiliés aux Gardiens de la révolution iranienne à Daïr az Zour, en Syrie, sans préciser s’il y avait des victimes.
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Cette opération intervient alors que les Etats-Unis ont prévu de répondre à un compromis proposé par l’Union européenne dans le but de relancer l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien.
Le commandement central de l’armée américaine a déclaré dans un communiqué que les offensives de ce type étaient destinées à protéger les troupes américaines contre des attaques de groupes soutenus par l’Iran.
Il a cité en exemple un incident survenu le 15 août qui, selon des informations de Reuters, impliquait un drone lancé contre un bâtiment de la coalition sous commandement américain abritant aussi des combattants de l’opposition syrienne soutenus par Washington. Aucun blessé n’avait été déploré.
« Le président a donné les directives pour ces frappes », a déclaré un porte-parole de l’armée américaine, Joe Buccino.
Dans son communiqué, le commandement central a décrit les frappes comme « proportionnées » et destinées à « limiter le risque d’escalade et minimiser le risque de victimes ».
Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis mènent des raids aériens en Syrie ou en Irak contre des groupes alignés sur l’Iran. En juin 2021, ils avaient frappé un centre opérationnel et un dépôt de munitions en deux lieux distincts en Syrie.
L’Iran a pour sa part démenti avoir un quelconque lien avec les installations visés par les frappes américaines.
« L’attaque américaine contre les infrastructures et la population syriennes est une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie. Les sites visés n’avaient aucun lien avec la République islamique », a déclaré mercredi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani.
(Reportage Phil Stewart et Idrees Ali; version française Jean Terzian et Diana Mandiá)