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Les Etats-Unis n’excluent pas de taxer les exportations chinoises à bas coût, dit Yellen

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PEKIN (Reuters) – Les Etats-Unis n’excluent pas d’imposer des droits de douane aux produits chinois à bas coût qui mettent en danger des pans entiers de l’industrie américaine, a déclaré lundi la secrétaire du Trésor américain, Janet Yellen, à l’issue d’un voyage officiel de quatre jours en Chine.

La responsable a également évoqué les risques liés à l’Ukraine mais a mis en avant les tests de résistance financiers entre Etats-Unis et Chine comme exemple concret de coopération.

Interrogée par CNBC sur la mise en place de droits de douane pour éviter un afflux de produits chinois sur les marchés américains, Janet Yellen a répondu ne « rien exclure », même si elle ne pense « pas tant » à mettre en place des restrictions sur le commerce.

Lundi, la responsable a fait part de ses inquiétudes concernant la faible demande chinoise et le surinvestissement dans certains secteurs, comme les véhicules électriques, les batteries et les panneaux solaires, grâce à des « subventions à grande échelle ».

Ces inquiétudes sont partagées par des alliés européens, le Japon, le Mexique, les Philippines et d’autres marchés émergents, a détaillé Janet Yellen.

Un forum sur la question a été mis en place, mais il lui faudra du temps pour proposer des solutions, a précisé Janet Yellen, qui a évoqué l’impact des subventions à l’acier, dans les années 2000.

« Il y a comme un déjà vu. Il y a plus de dix ans, le soutien massif du gouvernement chinois à permis à l’acier chinois vendu à perte d’inonder le marché mondial et de décimer le secteur aux Etats-Unis et dans le monde entier », a précisé la responsable.

Le président Biden et moi-même n’accepterons pas de nouveau une telle situation, j’ai été claire sur ce point ».

Janet Yellen a expliqué que les produits chinois aux prix artificiellement bas remettaient en question la « viabilité des entreprises américaines et étrangères ».

Une solution à court terme pourrait être d’encourager la consommation en soutenant ménages et retraités, et de cesser de se reposer sur un modèle de croissance basé sur l’offre.

STABILITÉ FINANCIÈRE

Les banques chinoises qui faciliteraient des transactions permettant de soutenir l’effort de guerre russe feront face à des « conséquences importantes », a par ailleurs prévenu Janet Yellen.

Pour autant, Etats-Unis et Chine cherchent à reconstruire des liens économiques, la secrétaire au Trésor rappelant qu’un groupe de responsables des deux pays consacré à la mesure de la stabilité financière avait été mis en place l’an dernier. La dernière réunion du groupe a eu lieu en janvier.

« Tout comme les responsables militaires ont besoin d’une ligne de communication d’urgence en cas de crise, les régulateurs financiers américains et chinois doivent pouvoir communiquer pour éviter que les tensions financières ne se transforment en véritables crises », a expliqué Janet Yellen.

Un responsable officiel du Trésor a confirmé que le groupe conduirait de nouveaux exercices de stabilité financière en avril ou mai.

L’un portera sur les risques posés par un choc important, comme une catastrophe naturelle, une cyberattaque ou une nouvelle pandémie, tandis que le second portera sur l’impact du changement climatique sur les assureurs.

(Reportage David Lawder, version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)

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