Les députés votent contre la réforme du Mécanisme européen de stabilité
La chambre basse du Parlement italien a voté jeudi contre la révision du Mécanisme européen de stabilité (MES) que l’Italie est le seul pays de la zone euro à ne pas avoir ratifiée.
Ce vote confirme la franche opposition de la coalition gouvernementale de droite et d’extrême droite à cette réforme censée renforcer le pouvoir de surveillance et d’intervention de ce mécanisme d’assistance financière aux pays en difficulté.
La présidente du Conseil Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, redoute que cette réforme n’accentue le risque de devoir mettre en oeuvre des programmes d’austérité ou de restructuration de la dette.
La dette publique italienne est l’une des plus élevées de la zone euro et représente plus de 140% du produit intérieur brut du pays.
La Chambre des députés a rejeté la révision du MES par 184 voix contre, 72 voix pour, et 44 abstentions. Les élus de deux des trois partis de la coalition au pouvoir, Fratelli d’Italia et la Ligue, ont voté contre, ainsi que les députés du Mouvement 5 Etoiles. Les conservateurs de Forza Italia se sont abstenus.
« Pendant six mois à partir de maintenant, on ne parlera plus du MES », a déclaré Ylenia Lucaselli, du parti nationaliste Fratelli d’Italia de la présidente du Conseil Giorgia Meloni.
Le vice-ministre de l’Economie, Maurizio Leo, a déclaré que le Parlement était souverain et que le gouvernement devait se plier à sa décision. Giorgia Meloni et le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti n’étaient pas présents au palais Montecitoro lors de l’examen et le vote du texte.
Le MES, doté d’une capacité de prêt de 500 milliards d’euros, fournit une assistance financière aux pays de la zone euro qui connaissent ou risquent de connaître de graves difficultés financières.
Sa révision, actée par une décision de l’Eurogroupe en 2020 et un traité l’année suivante, doit renforcer ses moyens d’intervention en cas de crise, en créant notamment un Fonds de résolution unique face aux défaillances bancaires et en lui fournissant davantage d’outils pour promouvoir la soutenabilité des dettes publiques.
(Giuseppe Fonte, Angelo Amante, Jean-Stéphane Brosse pour la version française)
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