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Les BRICS invitent six nouveaux pays à les rejoindre dont l’Iran et l’Arabie Saoudite

JOHANNESBURG (Reuters) – Six pays – l’Argentine, l’Egypte, l’Iran, l’Ethiopie, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis – ont été invités à rejoindre les BRICS (Brésil, Russie, Chine, Inde et Afrique du Sud), a déclaré jeudi Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud, où les Etats membres sont réunis cette semaine à l’occasion d’un sommet.

Une telle ouverture pourrait permettre au groupe de peser davantage sur une scène internationale de plus en plus polarisée, Pékin et Moscou cherchant à former un contrepoids face à l’Occident.

À eux cinq, les pays des BRICS représentent environ 40% de la population mondiale et un quart du produit intérieur brut (PIB) mondial. Leur ambition de devenir une force politique et économique internationale est cependant minée de longue date par des divisions internes et l’absence d’une vision cohérente.

Cyril Ramaphosa, le président sud-africain qui accueillait le sommet des BRICS à Johannesburg, a indiqué que les six nouveaux pays pourraient être intégrés le 1er janvier 2024.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a salué un « grand moment » pour son pays, qui cherche depuis un moment à s’imposer sur la scène internationale.

Le président des Emirats arabes unis, Mohamed bin Zayed, dont le pays est déjà actionnaire de la Banque de développement des BRICS, et le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Faiçal ben Farhane, se sont réjouis de voir leurs pays reconnus en tant qu’acteurs économiques majeurs.

Le président argentin Alberto Fernandez a lui aussi dit voir dans cette accession une « grande opportunité » de s’ouvrir de nouveaux marchés alors que son pays est plongé dans une grave crise économique et financière, tandis que son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, y a surtout vu un moyen de renforcer l’opposition à l' »unilatéralisme américain », selon les médias d’Etat iraniens.

Le sommet de Johannesburg a été dominé par cette question de l’élargissement du bloc et les débats se sont portés sur l’étendue et le calendrier de cet élargissement.

Plus de quarante pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre les BRICS, selon des dirigeants sud-africains, et 22 pays ont formellement candidaté.

Présent à Johannesburg, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, s’est fait l’écho d’une revendication récurrente des BRICS de voir les grandes institutions – conseil de sécurité de l’Onu, Fonds monétaire international, Banque mondiale – mieux refléter la diversité de la communauté internationale et non « le monde d’hier ».

« Pour que les institutions multilatérales demeurent vraiment universelles, elles doivent se réformer pour être le reflet des réalités économiques et de pouvoir actuelles. En l’absence d’une telle réforme, la fragmentation est inévitable », a-t-il dit.

(Reportage de Carien du Plessis et Anaït Miridzhanian, avec les bureaux de Reuters, version française Zhifan Liu et Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)

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