L’enquête se poursuit pour déterminer les causes de l’incendie d’un immeuble à Johannesburg
JOHANNESBURG (Reuters) – Les autorités sud-africaines intensifiaient leurs efforts vendredi pour déterminer les causes de l’incendie qui a tué plus de 70 personnes dans un immeuble du centre de Johannesburg.
L’incendie s’est produit dans la nuit de mercredi à jeudi et a totalement détruit le bâtiment de cinq étages.
Les enquêteurs devront s’appuyer sur des échantillons d’ADN des familles des victimes dont les corps ont été calcinés pour les identifier, a déclaré Thembalethu Mpahlaza, des services de pathologie médico-légale de la province de Gauteng.
« Je suis dévasté », a déclaré à Reuters Wambali Kaunda, un habitant du quartier qui a perdu son frère et sa nièce dans l’incendie.
« On nous a dit que si nous pouvions identifier les membres de notre famille, nous pourrions récupérer les corps ». Wambali Kaunda a expliqué qu’il se trouvait au premier étage, non loin de la sortie lorsque l’incendie s’est déclenché et qu’il a pu s’échapper.
Bien que les incendies domestiques soient fréquents à Johannesburg, en particulier dans les quartiers pauvres, l’incident a mis en lumière la crise du logement dans l’une des villes les plus inégalitaires au monde, où la pauvreté et le chômage sont très répandus.
L’immeuble appartient aux autorités municipales, mais les elles peinent à donner des informations précises sur les personnes qui y logeaient, affirmant que le bâtiment avait été « envahi et détourné » par des groupes inconnus.
Le président Cyril Ramaphosa a déclaré jeudi que l’incendie était une « grande tragédie » et un signal d’alarme pour l’Afrique du Sud, qui doit s’attaquer à la crise du logement dans les centres-villes.
(Reportage Shafiek Tassiem, Tannur Anders et Bhargav Acharya ; version française Mariana Abreu, édité par Kate Entringer)