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Le Suédo-iranien Ahmadreza Jalali sera exécuté d’ici au 21 mai pour espionnage

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DUBAÏ (Reuters) – Le ressortissant suédo-iranien Ahmadreza Jalali, condamné à mort en Iran pour espionnage, doit être exécuté d’ici au 21 mai, a rapporté l’agence de presse semi-officielle iranienne Isna mercredi, à l’approche de la fin du procès d’un ancien responsable iranien jugé pour crimes de guerre en Suède.

Ahmadreza Jalali, médecin et chercheur en médecine de catastrophe, collaborait avant son arrestation en 2016 lors d’une visite universitaire en Iran avec plusieurs universités réputées dont l’institut Karolinska de Stockholm ou l’Université libre de Bruxelles (Vrije Universiteit Brussel, VUB).

Il a été condamné à mort en 2017 pour espionnage au profit du Mossad, le service de renseignements israélien.

L’annonce de cette possible exécution intervient alors que Hamid Noury, ancien magistrat du parquet iranien arrêté en Suède en 2019, risque la réclusion à perpétuité pour crime de guerre dans le cadre d’un procès en cours.

Hamid Noury est accusé d’avoir joué un rôle majeur dans la décision d’exécuter en 1988 des prisonniers politiques, dont des journalistes, dans la prison de Gohardasht, située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Téhéran.

Selon Amnesty International, au moins 5.000 dissidents politiques auraient « disparu » dans le cadre de cette « opération systématique visant à éliminer l’opposition », mais le nombre réel de victimes pourrait être encore plus élevé.

Ces dernières années, l’Iran a arrêté des dizaines d’étrangers et de binationaux – dont il ne reconnaît pas la double nationalité -, le plus souvent en les accusant d’espionnage.

C’est notamment le cas de Benjamin Brière, un touriste français arrêté en mai 2020 après avoir fait voler un drone de loisir dans une zone désertique proche de la frontière entre l’Iran et le Tadjikistan. Il a été condamné en janvier dernier à huit ans de prison pour « espionnage ».

Les défenseurs des droits de l’homme accusent l’Iran de tenter d’utiliser ces prisonniers comme monnaie d’échange dans les négociations avec les puissances occidentales – notamment celles sur la relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire -, mais Téhéran réfute une telle intention.

Pour autant, plusieurs échanges de prisonniers ont été organisés ces derniers mois, et deux anglo-iraniennes ont été libérées le mois dernier alors qu’un accord se dessinait sur le règlement par la Grande-Bretagne d’une ancienne dette, datant de l’époque du Shah, de plus de 400 millions de livres (475 millions d’euros) à l’Iran.

(Reportage rédaction de Dubaï, avec la contribution de Simon Johnson à Stockholm, rédigé par Parisa Hafezi ; version française Lou Phily et Myriam Rivet, édité par Tangi Salaün)

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