Le président ukrainien n’exclut pas un référendum sur le Donbass et la Crimée
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVKIEV (Reuters) – Le président ukrainien Volodimir Zelenski a dit vendredi ne pas exclure l’organisation d’un référendum sur le futur statut de la région orientale du Donbass, où des séparatistes prorusses combattent le pouvoir central depuis 2014, et sur la péninsule de Crimée annexée par Moscou la même année.
S’exprimant sur la chaîne de télévision 1+1, Volodimir Zelenski n’a pas précisé qu’elles seraient les modalités ni la date d’une telle consultation, mais il a indiqué que c’était l’une des options envisagées pour relancer un processus de paix au point mort dans l’est de l’Ukraine et mettre fin au bras de fer entre Kiev et Moscou.
L’Ukraine s’emploie depuis des semaines à obtenir le soutien de ses alliés occidentaux face à Moscou, en accusant la Russie de masser des milliers de soldats à sa frontière en prélude à une vaste offensive, des intentions démenties par le Kremlin.
« Je n’exclus certainement pas un référendum sur le Donbass en général », a déclaré Volodimir Zelenski sur la chaîne 1+1. « Ce pourrait être sur le Donbass, ce pourrait être sur la Crimée, ce pourrait être sur la fin de la guerre en général. »
Le président ukrainien a également remercié Joe Biden d’avoir endossé un « rôle personnel » dans les négociations visant à ramener la paix dans le Donbass. Il a ajouté avoir obtenu l’assurance, jeudi lors d’un entretien téléphonique avec son homologue américain, que la Russie n’allait pas provoquer d’escalade en Ukraine.
Volodimir Zelenski a également déclaré ne pas exclure des négociations directes avec le président russe Vladimir Poutine pour sortir du conflit, alors que Paris et Berlin appellent pour leur part à revenir à des négociations dans le format dit « Normandie » (Ukraine, Russie et France et Allemagne en médiateurs).
La Russie a réclamé vendredi que l’Otan revienne sur une promesse faite en 2008 à l’Ukraine et à la Géorgie d’intégrer à terme l’Alliance atlantique, demande rejetée par le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.
La Russie nie préparer une offensive contre l’Ukraine mais accuse Kiev et Washington de mener des actions « déstabilisantes » et dit avoir besoin de garanties de sécurité de la part des Occidentaux.
L’Ukraine juge ces exigences illégitimes et Volodimir Zelenski a déclaré que Joe Biden ne lui avait pas demandé de revoir cette position.
« Nous n’avons pas parlé de quelconques compromis », a dit le président ukrainien.
(Reportage Natalia Zinets; rédigé par Matthias Williams, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Matthieu Protard)