Le président philippin en visite aux USA pour forger une relation plus étroite
par Karen Lema et David Brunnstrom
MANILLE/WASHINGTON (Reuters) – Le président philippin Ferdinand Marcos Jr a déclaré dimanche que sa rencontre avec son homologue américain Joe Biden était essentielle pour faire avancer les intérêts nationaux de son pays et renforcer « l’alliance très importantes » entre Manille et Washington.
Avant de s’envoler pour une visite officielle de quatre jours à Washington, le président Marcos a ajouté qu’il comptait transmettre à Joe Biden la preuve de sa détermination à forger une « relation encore plus étroite » avec les Etats-Unis et à « répondre aux préoccupations de notre époque », parmi lesquelles les incertitudes économiques.
« Au cours de cette visite, nous allons réaffirmer notre engagement à utiliser notre alliance de longue date comme un instrument de paix et un catalyseur de développement dans la région Asie Pacifique, et sur ce plan pour le reste du monde », a ajouté le fils de l’homme fort que Washington avait aidé dans son exil à Hawaï pendant la révolution philippine de 1986.
C’est la première visite officielle d’un président philippin à Washington en plus de dix ans, et la dernière en date d’une série de rencontres de haut niveau entre représentants des Philippines et leaders des Etats-Unis et de Chine, deux puissances qui se disputent actuellement l’avantage stratégique dans la région.
Un haut responsable de l’administration Biden a dit à Reuters que Washington et Manille devraient trouver des accords sur une coopération économique renforcée ainsi que sur des « améliorations militaires » sur fond de craintes à propos de la stratégie chinoise.
Le président philippin cherche à entretenir de bonnes relations à la fois avec Pékin et Washington, mais Manille s’inquiète de plus en plus d’une diplomatie chinoise qu’elle qualifie de « provocatrice ».
Le déplacement de Ferdinand Marcos Jr intervient ainsi après que les Philippines ont accusé vendredi les garde-côtes chinois de « manoeuvres dangereuses » et de « tactiques agressives » en mer de Chine méridionale.
Selon des experts, Washington considère les Philippines comme un lieu possible pour y déployer des missiles et des systèmes d’artillerie pour contrer une éventuelle invasion amphibie de Taïwan, que Pékin revendique comme faisant partie de son propre territoire.
(Karen Lema à Manille et David Brunnstrom et Steve Holland à Washington, Gilles Guillaume pour la version française)
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