Le PM britannique à Belfast pour convaincre sur son accord avec l’UE
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIpar Sachin Ravikumar et Kylie MacLellan
LONDRES (Reuters) – Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s’est rendu en Irlande du Nord mardi pour promouvoir son nouvel accord avec l’Union européenne visant à faciliter les échanges commerciaux post-Brexit, une mesure dont il espère qu’elle permettra de sortir de l’impasse politique dans la province.
Le dirigeant britannique s’efforce d’obtenir le soutien de toutes les parties en Irlande du Nord afin de rétablir les relations avec l’UE – et les États-Unis – sans provoquer la colère de son propre parti et de Belfast, qui sont les plus attachés au Brexit.
L’accord vise à résoudre les tensions causées par les dispositions post-Brexit de 2020 régissant l’Irlande du Nord et sa frontière ouverte avec la République d’Irlande, membre de l’UE.
Le succès de cet accord dépendra en partie de la capacité de Rishi Sunak à convaincre le Parti unioniste démocratique (DUP) nord-irlandais de mettre fin à son boycott des accords de partage du pouvoir en Irlande du Nord, qui ont mis fin à trois décennies de violences dans la province.
Le chef du DUP, Jeffrey Donaldson, a dit avoir été rassuré par la première lecture de l’accord, le Parlement nord-irlandais ayant sur le papier le pouvoir de rejeter les règles de l’UE dont il ne veut pas.
Interrogé sur la possibilité d’imposer l’accord sans l’aval du DUP, Rishi Sunak a répondu qu’il ne s’agissait pas de « tel ou tel parti politique » mais de ce qui était le mieux pour les Nord-Irlandais et leurs entreprises. « Cet accord fera une différence extrêmement positive pour eux », a-t-il ajouté.
Des responsables à Londres et à Belfast affirment que Rishi Sunak cherche à convaincre l’Irlande du Nord avant le 25e anniversaire de l’accord du Vendredi Saint, en avril, qui pourrait être marqué par une visite de Joe Biden.
Le président américain a salué l’accord lundi, tandis que son secrétaire d’État, Antony Blinken, a mis en avant « l’opportunité, la certitude et la stabilité apportées par l’accord ».
Les journaux britanniques, y compris ceux qui soutiennent une ligne plus dure contre Bruxelles, estiment que Rishi Sunak a choisi de privilégier des relations plus amicales avec l’UE, contrairement à ses prédécesseurs, Liz Truss et Boris Johnson, qui avaient adopté une approche plus combative.
(Rédigé par Kate Holton, avec la contribution de Padraic Halpin à Dublin ; Version française Kate Entringer, édité par Tangi Salaün)