Le pape François est mort à l’âge de 88 ans
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par Joshua McElwee
CITE DU VATICAN (Reuters) – Le pape François est décédé, a annoncé lundi le Vatican, mettant fin à un pontificat qui aura bouleversé les usages de la papauté moderne et crispé la frange la plus conservatrice du catholicisme.
Le souverain pontife, âgé de 88 ans, avait récemment souffert d’une double pneumonie.
« Chers frères et sœurs, c’est avec une profonde tristesse que je dois annoncer le décès de notre Saint-Père François », a annoncé le cardinal Kevin Farrell sur la chaîne de télévision du Vatican.
« À 7h35 ce matin, l’évêque de Rome, François, a rejoint la maison du Père. »
Le pape François est décédé des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui a entraîné un coma et une défaillance cardiocirculatoire irréversible, a déclaré le professeur Andrea Arcangeli, directeur du département de la santé et de l’hygiène du Vatican, dans un certificat de décès publié en fin de journée.
Elu en 2013 après la démission de Benoît XVI, Jorge Mario Bergoglio, devenu François, fut le premier pape argentin et le premier non-européen depuis 1.300 ans.
Accueilli avec méfiance par une curie qu’il s’était engagé à réformer, le pape François sut très rapidement se faire des ennemis au sein du clergé catholique, aux Etats-Unis notamment où ses prises de position jugées progressistes ont heurté de nombreux cardinaux.
Ses positions en faveur d’un dialogue interreligieux et pour la paix, ainsi que pour les plus marginalisés, notamment les migrants, ont toutefois fait de François un pape éminemment populaire, capable d’attirer des foules immenses lors de ses nombreux voyages à l’étranger.
Depuis le jour de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, le pape François avait multiplié les appels à la paix à presque chacune de ses apparitions publiques, au moins deux fois par semaine, en vain.
Il avait aussi lancé de fréquents appels à la libération des otages retenus par les militants du Hamas dans la bande de Gaza tout en multipliant les critiques à l’encontre de la campagne militaire israélienne dans l’enclave palestinienne.
Son décès a rapidement fait réagir de nombreux dirigeants politiques internationaux.
« De Buenos Aires à Rome, le Pape François voulait que l’Église apporte la joie et l’espoir aux plus pauvres. Qu’elle unisse les Hommes entre eux et avec la nature. Puisse cette espérance ressusciter sans cesse au-delà de lui », a déclaré sur X le président Emmanuel Macron, qui effectue un déplacement à Mayotte.
« Repose en paix Pape François ! Que Dieu le bénisse ainsi que tous ceux qui l’aiment ! », a déclaré pour sa part le président américain Donald Trump sur son réseau Truth Social.
« PAPE DES PAUVRES »
En Argentine, pays d’origine du pape François où il n’était toutefois jamais retourné depuis son accession à la papauté, le gouvernement a décrété sept jours de deuil.
Une messe spéciale doit avoir lieu lundi dans la cathédrale de Buenos Aires, où François était autrefois archevêque.
« Le pape des pauvres nous a quittés, le pape des marginalisés », a regretté l’archevêque de Buenos Aires Jorge Garcia Cuerva.
Au Vatican, les touristes et pèlerins venus pour Pâques ont aussi exprimé leur tristesse.
« Nous sommes très choqués », a déclaré Adam Meszaros, originaire de Hongrie, qui se trouvait avec sa femme et ses deux enfants près de la place Saint-Pierre.
A Paris, les cloches de la cathédrale Notre-Dame ont retenti. « Très surpris d’avoir vu (le pape) hier pour Pâques bénir la foule et aujourd’hui d’apprendre cette triste nouvelle », a réagi depuis le parvis Louis Marie, venu en famille de Tours (Indre-et-Loire).
Le pape François avait été admis à l’hôpital le 14 février pour une double pneumonie avant d’en sortir fin mars. Ses médecins avaient alors prévenu que sa convalescence serait longue et François avait depuis limité ses apparitions publiques.
Dimanche, il était brièvement apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome avant de se promener à bord d’une « papamobile » sur la place Saint-Pierre pour saluer les dizaines de milliers de catholiques alors rassemblés pour la messe de Pâques.
Il avait aussi rencontré brièvement le vice-président américain JD Vance, qui s’est dit lundi « de tout cœur avec les millions de chrétiens du monde entier qui l’aimaient. »
CONCLAVE
La dépouille du pape François pourrait être transférée à la basilique Saint-Pierre dès mercredi pour permettre aux fidèles de lui rendre hommage, a déclaré lundi le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, dans un communiqué.
Le décès du pape François ouvre une période de vacances à la tête de l’Eglise catholique. Les obsèques sont habituellement célébrées quatre à six jours après le décès, sur la place Saint-Pierre, soit entre vendredi et dimanche, a dit le Vatican.
Des décision formelles sur ces questions seront prises mardi par les cardinaux.
Dans son testament, François a indiqué qu’il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome et non la basilique Saint-Pierre du Vatican, contrairement à de nombreux autres papes.
Le document précise qu’il souhaitait être enterré « en terre, sans décoration particulière » mais avec l’inscription de son nom papal en latin : Franciscus.
Durant ce temps, le Collège des cardinaux supervise les affaires courantes avant de se réunir en conclave pour désigner un successeur. Tous les cardinaux âgés de moins de 80 ans peuvent participer à ce scrutin très secret dont l’issue favorable est annoncée par une fumée blanche.
Le pape François ayant nommé près de 80% des cardinaux électeurs qui choisiront le prochain pape, cela augmente, sans toutefois la garantir, la possibilité que son successeur poursuive sa politique progressiste. Certains experts du Vatican prédisent d’ailleurs un successeur plus modéré et moins conflictuel.
(Reportage Joshua McElwee, avec la contribution d’Angelo Amante et Crispian Balmer; rédigé par Keith Weir; version française Blandine Hénault et Kate Entringer, avec la contribution d’Antony Paone à Paris)
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