Le chancelier Merz reçu par Trump pour son premier déplacement
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par Sarah Marsh, Andrea Shalal et Andreas Rinke
BERLIN/WASHINGTON (Reuters) – Le chancelier allemand Friedrich Merz s’entretiendra pour la première fois en tête-à-tête avec le président américain Donald Trump jeudi à la Maison blanche, alors que l’Europe tente d’échapper aux droits de douane américains et d’inciter Washington à maintenir son soutien à l’Ukraine.
Le dirigeant conservateur allemand, qui a pris ses fonctions à la tête de la première économie européenne le 6 mai et procède à son premier déplacement officiel, doit rencontrer Donald Trump pour un déjeuner et des entretiens individuels qui, selon les analystes, pourraient donner le ton des relations entre les États-Unis et l’Allemagne pour les années à venir.
L’économie allemande, orientée vers l’exportation, est plus encore menacée que d’autres par les droits de douane américains, le pays étant par ailleurs le deuxième soutien militaire et financier de l’Ukraine face à la Russie, après les États-Unis.
La rencontre entre Friedrich Merz et Donald Trump s’inscrit dans un contexte plus large de dégradation des relations transatlantiques.
L’administration Trump est notamment intervenue dans la politique intérieure européenne, en rupture avec les habitudes des Etats-Unis, en s’alignant sur les mouvements de droite et en remettant en cause les politiques en matière d’immigration et de liberté d’expression.
La rencontre sera suivie de près à la suite des tensions apparues lors de certains entretiens dans le Bureau ovale, avec les dirigeants de l’Ukraine et de l’Afrique du Sud par exemple, que Donald Trump a piégés avec de fausses affirmations et des accusations.
Friedrich Merz et son entourage ont ainsi demandé à d’autres dirigeants de les conseiller sur la manière de traiter avec le président américain afin d’éviter les conflits.
La rencontre intervient en outre quelques semaines avant un sommet crucial de l’Otan, sur fond de menaces de Donald Trump de ne pas venir en aide aux alliés des États-Unis qui n’augmenteraient pas leurs dépenses en matière de défense.
L’ALLEMAGNE « BIEN PLACÉE POUR MONTRER QU’ELLE PEUT AIDER »
Ces menaces sont tout particulièrement préoccupantes pour l’Allemagne, dont la sécurité repose sur la dissuasion nucléaire américaine depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Friedrich Merz a cependant déjà affiché des positions de nature à satisfaire le locataire de la Maison blanche, selon les analystes.
Il a en particulier soutenu la demande de Donald Trump visant à ce que les autres pays de l’Otan portent leurs dépenses militaires à 5% de leur produit intérieur brut (PIB) contre un objectif actuel de 2%, ce qui lui a valu le week-end dernier des éloges sans précédent de la part du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth.
Le chancelier allemand a également coordonné une visite des dirigeants européens à Kyiv quelques jours seulement après sa prise de fonction, selon deux sources diplomatiques européennes.
« Cela montre que l’Allemagne est prête à accepter une plus grande responsabilité pour l’Ukraine et la sécurité européenne – ce sont des choses qui ont été souhaitées aux États-Unis pendant des années et qui seront bien accueillies », a déclaré Sudha David-Wilp, du groupe de réflexion transatlantique German Marshall Fund of the United States.
« L’Allemagne est bien placée pour montrer qu’elle peut aider les États-Unis à atteindre leurs objectifs en matière de politique étrangère », a-t-elle ajouté.
Friedrich Merz et Donald Trump ont des chances de s’entendre étant donné leur expérience dans le monde des affaires, leur appartenance à des partis politiques de centre-droit, leur volonté de lutter contre l’immigration clandestine et leur goût pour le golf, selon Steven Sokol, président de l’American Council on Germany, organisation qui vise un renforcement des relations entre l’Allemagne et les Etats-Unis.
Les deux dirigeants ont également eu chacun des démêlés avec l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel et, bien que Friedrich Merz ait critiqué Donald Trump avant le retour de celui-ci à la Maison blanche, il s’est également décrit par le passé comme un « transatlantiste convaincu ».
(Reportage de Sarah Marsh à Berlin, Andreas Rinke et Andrea Shalal à Washington, version française Benjamin Mallet)
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