L’Australie envisage de durcir la législation sur les armes à feu après l’attaque à Sydney
par Christine Chen, Scott Murdoch et Renju Jose
SYDNEY, 15 décembre (Reuters) – L’Australie a annoncé lundi son intention de durcir la législation sur les armes à feu, alors qu’une attaque qualifiée d’antisémite et de terroriste par les autorités la veille sur la plage de Bondi, à Sydney, a fait 15 morts et 40 blessés.
Un père et son fils ont ouvert le feu hier lors de la célébration de la fête juive de Hanoukka sur la célèbre plage de Bondi, tuant 15 personnes. Le père, un quinquagénaire, a été tué sur place, portant le nombre de morts à 16, tandis que son fils de 24 ans se trouve dans un état critique à l’hôpital, a indiqué la police lors d’une conférence de presse lundi.
Quarante personnes ont été transportées à l’hôpital à la suite de l’attaque, dont deux policiers dans un état grave mais stable, a indiqué la police. Les victimes sont âgées de 10 à 87 ans.
« Ce à quoi nous avons assisté hier était un acte purement malveillant, un acte antisémite, un acte terroriste commis sur nos côtes, dans un lieu emblématique de l’Australie », a déclaré le Premier ministre australien Anthony Albanese à la presse lundi, venu déposer des fleurs près du lieu de l’attaque.
Cette fusillade a rapidement soulevé la question de savoir si la législation australienne sur les armes à feu, déjà l’une des plus strictes au monde, est toujours adaptée.
Anthony Albanese a déclaré qu’il demanderait à son cabinet d’envisager de limiter le nombre d’armes autorisées par un permis de port d’arme, ainsi que la durée de validité de ce permis.
« La situation des gens peut changer », a déclaré le Premier ministre australien aux journalistes lundi, alors que la police enquêtait sur l’attaque qu’elle a qualifié de terroriste.
« Les gens peuvent se radicaliser au fil du temps. Les permis ne devraient pas être valables à vie », a-t-il ajouté.
Les autorités ont déclaré qu’elles étaient convaincues que seuls deux agresseurs étaient impliqués dans l’attaque, après avoir déclaré précédemment qu’elles vérifiaient si une troisième personne était impliquée.
La police a indiqué que le père était titulaire d’un permis de port d’arme depuis 2015 et possédait six armes enregistrées. L’un des attaquants présumés était connu des autorités mais n’a pas été considéré comme une menace immédiate, ont déclaré les responsables de la sécurité.
Le ministre de l’Intérieur, Tony Burke, a déclaré que le père était arrivé en Australie en 1998 avec un visa d’étudiant et que son fils était né en Australie.
La police n’a pas divulgué les noms des tireurs. Ils ont été identifiés comme Sajid Akram et son fils Naveed Akram par la chaîne publique ABC et d’autres médias locaux.
« ACTION PROCHAINE »
Les fusillades de masse sont rares en Australie, l’un des pays les plus sûrs au monde. Le système australien de détention d’armes à feu est largement salué pour avoir l’un des taux d’homicides par arme à feu par habitant les plus bas au monde.
D’après les données de l’Institut australien de criminologie, 33 Australiens sont morts dans des homicides par arme à feu entre juin 2023 et juin 2024. Ce chiffre est à comparer aux 49 homicides par arme à feu commis chaque jour aux États-Unis jusqu’en 2023, selon les Centers for Disease Control and Prevention.
Mais le nombre d’armes détenues légalement n’a cessé d’augmenter depuis plus de vingt ans, dépassant les quatre millions.
« Il est essentiel que nous posions des questions prudentes et fondées sur des preuves quant à la manière dont cette attaque s’est produite, y compris la manière dont les armes ont été obtenues et si nos lois actuelles et nos mécanismes d’application sont adaptés à l’évolution des risques et des technologies », a déclaré le président de Gun Control Australia, Tim Quinn, dans un article de blog dimanche.
« Il est temps de modifier la législation sur les armes à feu, mais je ne suis pas prêt à l’annoncer aujourd’hui. Vous pouvez vous attendre à une action prochaine », a déclaré aux journalistes, Chris Minns, chef du gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud, dont la juridiction comprend Sydney
L’attaque de dimanche est la plus importante qu’ait connu le pays depuis 1996, lorsqu’un tireur avait tué 35 personnes sur le site touristique de Port Arthur, dans l’État insulaire de Tasmanie.
En 1996, après la fusillade de masse en Tasmanie, il avait fallu 12 jours au gouvernement pour interdire les armes semi-automatiques, organiser un programme de rachat d’armes et mettre en place un système d’octroi de permis visant à exclure les personnes jugées inaptes à porter une arme.
(Reportage dRenju Jose, Scott Murdoch, Christine Chen, Kirsty Needham, Alasdair Pal, Byron Kaye, Pete McKenzie, Stella Qiu à Sydney, Peter Hobson à Canberra et Lucy Craymer à Wellington, rédigé par Lincoln Feast ; version française Coralie Lamarque, édité par Kate Entringer)
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