L’Arménie prête à reconnaître sous conditions le Haut-Karabakh comme partie de l’Azerbaïdjan, selon plusieurs médias
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.(Reuters) – L’Arménie est prête à reconnaître l’enclave du Haut-Karabakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, si Bakou garantit la sécurité de sa population d’origine arménienne, a déclaré lundi le Premier ministre arménien Nikol Pashinian, cité par l’agence de presse russe Tass et une chaîne de la messagerie Telegram, Ostorozhno, novosti.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont livré deux guerres, la dernière en 2020, au sujet du Haut-Karabakh, reconnue internationalement comme une partie du territoire azerbaïdjanais mais peuplée majoritairement d’Arméniens.
Depuis la fin du conflit de 2020 – au terme duquel l’Azerbaïdjan a repris de larges pans de territoire dans le Haut-Karabakh – les tensions ressurgissent régulièrement autour du corridor de Lachine, seule route reliant l’Arménie à l’enclave.
« Les 86.600 km² du territoire de l’Azerbaïdjan comprennent le Haut-Karabakh », a déclaré Nikol Pashinian lors d’une conférence de presse selon des propos rapportés par la chaîne Telegram Ostorozhno, novosti.
« Si nous nous comprenons bien, l’Arménie reconnaît l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan dans les limites indiquées, et Bakou – l’intégrité territoriale de l’Arménie sur 29.800 km² », a-t-il ajouté.
Selon Ostorozhno, novosti, Nikol Pashinian s’est dit prêt à accepter les frontières internationalement reconnues de l’Azerbaïdjan si les droits des Arméniens du Haut-Karabakh étaient garantis. Il a ajouté que cette question devrait être abordée lors de pourparlers entre les deux pays.
« L’Arménie reste attachée au programme de paix dans la région. Nous espérons que dans un avenir proche, nous parviendrons à un accord sur le texte du traité de paix et que nous serons en mesure de le signer », a-t-il déclaré d’après l’agence TASS.
(Rédigé par Kevin Liffey ; version française Lina Golovnya, édité par Blandine Hénault)