L’armée soudanaise suspend les négociations sur la trêve-diplomate
DJEDDAH, Arabie saoudite (Reuters) – L’armée soudanaise a suspendu sa participation aux négociations visant à prolonger la trêve conclue sous l’égide de l’Arabie saoudite et des Etats-Unis, mercredi, a déclaré une source diplomatique soudanaise, faisant craindre une nouvelle flambée de violences dans le pays.
Les négociations avec les Forces de soutien rapide (FSR) ont débuté au mois de mai après le refus des paramilitaires d’être intégrés dans l’armée régulière et ont débouché jusqu’à présent sur un engagement des deux camps à préserver les civils et sur deux cessez-le-feu de courte durée qui ont été à chaque fois violés.
L’armée dirigée par le général Abdel Fattah al Bourhan s’appuie principalement sur sa supériorité aérienne tandis que les miliciens du général Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemedti », se fondent dans les villes, notamment dans certains quartiers de la capitale Khartoum.
Les deux belligérants, autrefois alliés lors du coup d’Etat qui les a portés au pouvoir en 2021, ont accepté lundi soir de prolonger de cinq jours une trêve d’une semaine qui arrivait à son terme.
Les FSR ont promis mardi dans un communiqué de continuer à respecter la trêve en dépit des « violations répétées » de celle-ci par l’armée.
Avant sa prolongation lundi, une source militaire avait dit à Reuters que l’armée conditionnait la trêve au retrait des FSR des hôpitaux ou des habitations privées qu’elles occupent.
Des habitants ont fait état de violents combats mardi soir dans les quartiers sud de Khartoum et dans la ville jumelle d’Omdurman, sur l’autre rive du Nil.
(Reportage de Khalid Abdelaziz, rédigé par Michael Georgy, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)