Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

L’armée soudanaise lance une vaste opération à Khartoum

Vous aimez le contenu du Journal Chrétien ? Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez en faisant un don ici.
Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site chrétien d'actualités en France tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

par Khalid Abdelaziz

DUBAI (Reuters) -L’armée régulière soudanaise a lancé jeudi une vaste opération pour reprendre du terrain à Khartoum, contrôlée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), rapportent des témoins et des sources militaires.

Les habitants ont signalé d’intenses barrages d’artillerie et frappes aériennes et vu des troupes tenter de franchir des ponts sur le Nil reliant les trois villes adjacentes de Khartoum, Omdurman et Bahri.

« Le son des explosions est très puissant », a déclaré Ahmed Abdalla, un habitant âgé de 48 ans, par téléphone à Reuters. « L’armée vise Halfaya et Shambat », a-t-il ajouté, par allusion à des quartiers de Bahri proches du fleuve.

Sur des images vidéo, on peut voir de la fumée noire s’élever dans le ciel de la capitale.

Des sources proches de l’armée ont déclaré que les troupes avaient franchi plusieurs ponts, les FSR ont au contraire assuré avoir repoussé des tentatives de franchissement de deux ponts par l’armée régulière, des informations invérifiables de source indépendante.

L’armée soudanaise a perdu le contrôle de Khartoum dès le début de sa guerre contre les FSR il y a dix-sept mois. Elle a repris du terrain à Omdurman cette année sans pouvoir déloger les FSR d’autres quartiers de la vaste agglomération.

Les FSR ont continué à enregistrer des progrès dans d’autres régions du Soudan ces derniers mois.

Les belligérants s’affrontent notamment pour le contrôle d’Al Fashir, la capitale du Darfour du Nord, dans l’ouest du pays.

La ville, où vivent plus de 1,8 million d’habitants et déplacés, est le dernier bastion de l’armée régulière au Darfour, où les Nations unies et les groupes de défense des droits humains accusent les FSR d’exactions.

« Si Al Fashir tombe, il y a un risque élevé de violations et d’abus ethniquement ciblés, dont des exécutions sommaires et des violences sexuelles, de la part des FSR et d’autres milices », a averti le Haut-Commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme Volker Turk.

Le conflit, provoqué par une lutte de pouvoir entre l’armée et les FSR, a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 10 millions de déplacés, et provoqué une crise humanitaire.

Tous les efforts diplomatiques déployés pour mettre fin aux hostilités, notamment par les Etats-Unis, ont échoué jusqu’à présent.

S’exprimant à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al Burhan, a dit soutenir les efforts de paix du moment qu’ils permettront de mettre un terme à l' »occupation » du pays par les FSR.

Il a également accusé des Etats dans la région, qu’il n’a pas nommés, de fournir de l’argent, des armes et des mercenaires aux forces paramilitaires.

L’armée et les FSR sont entrés en conflit ouvert en avril 2023 après s’être partagé le pouvoir pendant un an et demi à l’issue d’un coup d’Etat mené en octobre 2021.

Deux ans et demi plus tôt, en avril 2019, l’ancien président Omar al Bachir avait été renversé par l’armée à la suite d’un vaste soulèvement populaire.

(Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Sophie Louet)

tagreuters.com2024binary_LYNXMPEK8P0QI-FILEDIMAGE

Les commentaires sont fermés.

LES ARTICLES LES PLUS LUS