Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Le Journal Chrétien

Un média d’espérance

Inscription à la newsletter

L’AIEA dit que l’Iran manque à ses obligations de non-prolifération, Téhéran riposte

❤️ Nouveau: Soutenez la campagne de dons du Journal Chrétien

PARTAGER SUR :

par Francois Murphy et Parisa Hafezi

VIENNE/DUBAÏ (Reuters) – L’Iran a enfreint ses obligations en matière de non-prolifération nucléaire, a déclaré jeudi le conseil de surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), déclenchant l’annonce de contre-mesures par Téhéran.

Les déclarations de l’AIEA, qui ouvrent la voie à une saisine du Conseil de sécurité des Nations unies, interviennent alors qu’un responsable iranien a indiqué qu’un « pays ami » avait averti Téhéran d’une potentielle attaque israélienne.

Un nouveau cycle de discussions entre des responsables américains et iraniens est prévu dimanche à Oman dans le cadre des négociations entre les deux camps en vue d’un nouveau pacte nucléaire, sur fond d’accélération du programme d’enrichissement d’uranium de Téhéran.

Les États-Unis craignent qu’Israël ne prenne des mesures militaires contre l’Iran dans les prochains jours, ont déclaré des responsables américains sous couvert d’anonymat, malgré la récente mise en garde de Donald Trump au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu contre toute frappe.

Selon les services de renseignement américains, Israël s’est préparé à frapper les installations nucléaires iraniennes. Mais un responsable américain a déclaré que rien n’indiquait que l’Etat hébreu ait pris une décision définitive.

L’AIEA et la République islamique sont engagés dans un bras de fer depuis que Donald Trump a décidé de soustraire les Etats-Unis à un accord conclu à Vienne en 2015 et les relations entre Téhéran et Washington se tendent chaque jour davantage.

Le président américain a annoncé mercredi l’évacuation de personnel américain présent dans la région, disant redouter un accroissement des risques en matière de sécurité et répétant que les Etats-Unis ne laisseraient pas l’Iran – qu’il menace de bombarder si les négociations échouent – se doter de l’arme nucléaire.

Donald Trump s’est également dit de moins en moins sûr que l’Iran accepte un arrêt de ses activités d’enrichissement d’uranium dans le cadre d’un accord avec les Etats-Unis. La République islamique veut pour sa part obtenir la levée des sanctions américaines qui lui sont imposées depuis 2018.

L’IRAN ANNONCE UN 3ÈME SITE D’ENRICHISSEMENT

Téhéran a rapidement réagi jeudi à la décision de l’AIEA en annonçant des contre-mesures.

« La République islamique a toujours respecté ses obligations en matière de garanties », ont déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères et l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (OEAI) dans un communiqué conjoint, jugeant la résolution de l’AIEA « politiquement motivée et dénuée de fondements techniques ou juridiques ».

Le porte-parole de l’OEAI, Behrouz Kamalvandi, a déclaré à la télévision d’Etat que l’Iran allait ouvrir un troisième site d’enrichissement d’uranium dans un lieu « sûr ».

L’Iran possède actuellement deux sites d’enrichissement, à Fordow et à Natanz, qui sont selon le régime iranien des installations souterraines hautement sécurisées.

Les centrifugeuses de première génération que l’Iran exploite à Fordow seront remplacées par des équipements de sixième génération, « ce qui augmentera considérablement la production d’uranium enrichi », a indiqué Behrouz Kamalvandi.

Un responsable au sein de l’AIEA a confirmé que l’organisation avait été informée par l’Iran de son projet. Le régime de Téhéran n’a pas fourni de détails tels que la localisation du site, a-t-il indiqué.

Après les annonces de l’AIEA, le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que les actions de Téhéran compromettaient le traité mondial de non-prolifération (TNP) et constituaient une menace imminente pour la sécurité et la stabilité régionale et internationale.

L’Iran est signataire du TNP mais pas Israël, dont on pense qu’il possède le seul arsenal nucléaire du Proche-Orient.

Le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer et le chef du Mossad David Barnea se rendront à Oman pour rencontrer l’envoyé spécial des États-Unis Steve Witkoff avant les pourparlers entre les États-Unis et l’Iran dans le cadre d’une nouvelle tentative de clarifier la position d’Israël, selon les médias israéliens.

WITKOFF SERA À OMAN DIMANCHE

Selon une source, Steve Witkoff sera présent à Oman dimanche dans le cadre des discussions avec l’Iran.

Un responsable iranien a en outre indiqué que Téhéran avait été averti d’une potentielle attaque israélienne sur ses sites nucléaires.

Cité par les médias d’État, le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que, même si les installations nucléaires du pays étaient détruites par des bombes, elles seraient reconstruites.

De même source, l’armée iranienne a commencé des exercices plus tôt que prévu afin de se concentrer sur les « mouvements de l’ennemi », tandis que le commandant des gardiens de la révolution Hossein Salami a déclaré que la riposte à toute attaque israélienne serait « plus énergique et plus destructrice » que par le passé.

L’année dernière, l’Iran a procédé à un tir de barrage de missiles contre Israël après le bombardement du consulat iranien à Damas par l’Etat hébreu et Israël a répliqué par des frappes de missiles en Iran et en Syrie, ce qui a constitué les premières attaques directes de ce type entre les deux parties.

Selon des diplomates présents lors de la réunion à huis clos du conseil de surveillance de l’AIEA, la résolution présentée par les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne a été adoptée par 19 voix pour, 11 abstentions, tandis que trois États – la Russie, la Chine et le Burkina Faso – ont voté contre.

Le texte, consulté par Reuters, indique que l’Iran manque à ses obligations, sur la base d’un rapport envoyé par l’AIEA à ses États membres le 31 mai.

TRACES D’URANIUM SUR DES SITES NON DÉCLARÉS

« Le conseil de surveillance (…) estime que les nombreux manquements de l’Iran à ses obligations depuis 2019 de coopérer pleinement et en temps opportun avec l’agence concernant le matériel et les activités nucléaires non déclarées sur plusieurs sites en Iran (…) constituent un manquement à ses obligations », est-il indiqué.

Un des principaux problèmes réside dans l’incapacité de Téhéran à fournir à l’AIEA des explications crédibles quant à la présence de traces d’uranium détectées sur des sites non déclarés en Iran.

Les services de renseignement américains et l’AIEA estiment de longue date que l’Iran possédait un programme d’armement nucléaire secret et coordonné qu’il a interrompu en 2003, même si des expériences isolées se sont poursuivies pendant plusieurs années.

L’Iran dément toute intention de se doter de l’arme nucléaire et affirme mener des projets énergétiques à usage civil.

La résolution de l’AIEA fait référence à une dénonciation de l’Iran au Conseil de sécurité de l’Onu. Mais des diplomates ont déclaré qu’il faudrait pour cela une deuxième résolution, comme ce fut le cas en 2005, la dernière fois que l’Iran a été déclaré par l’AIEA en situation de non-conformité.

(Avec Yousef Saba et la rédaction de Dubaï, Marc Jones à Londres et GV De Clercq à Rome, rédigé par Timothy Heritage et Michael Georgy ; version française Nicolas Delame, Blandine Hénault et Benjamin Mallet, édité par Sophie Louet)

tagreuters.com2025binary_LYNXMPEL5B0AX-FILEDIMAGE

Chrétiens TV

Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !

Dans un paysage médiatique marqué par le mensonge, les fake news, les calomnies et les attaques contre les Evangéliques, le Journal Chrétien se positionne comme le média de la vérité qui propose une information indépendante et fiable, non biaisée par des intérêts d'actionnariat ou publicitaires.
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises pose la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.

Ne perdons pas la bataille idéologique

Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.

Les évangéliques pris pour cible

L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percé de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.

Faire contrepoids

A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.

A quoi serviront vos dons ?

Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.
Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

Les commentaires sont fermés.