La Turquie annonce un plan de développement pour le sud-est kurde
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par Nevzat Devranoglu
SANLIURFA, Turquie (Reuters) – La Turquie a annoncé dimanche un plan de développement de 14 milliards de dollars visant à réduire l’écart économique entre le sud-est du pays à majorité kurde et le reste du pays.
Cette annonce intervient alors que l’espoir règne de mettre fin à des décennies de tensions entre le pouvoir central et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), à l’heure où la Syrie voisine entame sa transition après la chute de Bachar Al Assad.
Les provinces du sud-est et de l’est du pays ont enregistré un recul économique, conséquence de la lutte du PKK contre le pouvoir central.
Le ministre turc de l’Industrie Fatih Kacir a déclaré à des journalistes lors d’un déplacement à Sanliurfa que le montant total serait de 14,15 milliards de dollars et qu’il concernera 198 projets jusqu’en 2028.
Parallèlement, deux parlementaires turcs ont rencontré samedi le leader emprisonné du PKK Abdullah Ocalan, une première en une décennie. Ce dernier a indiqué qu’il pourrait être prêt à lancer un appel à ses militants à déposer les armes.
Cette visite fait suite à un appel téléphonique initié par le vice-président turc Cevdet Yilmaz, un proche allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, au leader kurde pour mettre fin au conflit qui dure depuis quarante ans et qui a fait plus de 40.000 morts.
« Le terrorisme a causé une grande perte à l’est et au sud-est du pays (…) Une Turquie sans terreur bénéficiera à toute la région », a déclaré dimanche Cevdet Yilmaz à Sanliurfa.
La Turquie et les pays occidentaux ont placé le PKK sur la liste des organisations terroristes.
Cevdet Yilmaz a aussi fait référence aux événements en Syrie, où les rebelles islamistes appuyés par la Turquie ont pris le pouvoir en renversant le président Bachar Al Assad, réfugié en Russie.
« Les opportunités qui vont émerger avec la nouvelle ère en Syrie vont augmenter le bien-être de notre pays. Notre région du sud-est va plus que bénéficier de ces développements », a-t-il ajouté.
(Zhifan Liu pour la version française)