La Russie demande des explications sur le rapport de l’AIEA
MOSCOU (Reuters) – La Russie réclame des « explications supplémentaires » à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur certaines parties de son rapport sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, contrôlée par Moscou, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Dans son rapport d’inspection publié mardi, l’AIEA a appelé à l’arrêt des bombardements près de la centrale et à la création immédiate d’une « zone de sécurité » à ses abords.
La centrale, sous contrôle des forces russes depuis mars et le début de l’invasion russe de l’Ukraine, est toujours gérée par du personnel ukrainien et connectée au réseau électrique de l’Ukraine. Kyiv et Moscou s’accusent mutuellement de bombardements près de la centrale.
Sergueï Lavrov a déclaré à l’agence de presse Interfax que Moscou avait besoin de plus d’informations sur les conclusions de l’AIEA et avait envoyé une demande pour obtenir des informations supplémentaires.
« Il est nécessaire de fournir des explications supplémentaires car il y a un certain nombre de questions dans le rapport. Je ne vais pas les énumérer maintenant, mais nous avons demandé des clarifications au directeur général de l’AIEA », a déclaré Sergueï Lavrov, selon Interfax.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a de son côté accusé les pays occidentaux de faire pression sur la mission de l’AIEA à Zaporijjia.
Selon l’agence de presse RIA Novosti, celle-ci a déclaré que la Russie avait fourni à l’AIEA des données complètes sur l’origine des bombardements et qu’elle se demandait pourquoi l’organisation n’avait pas désigné l’Ukraine comme responsable des attaques contre la centrale nucléaire dans son rapport.
Elle a également indiqué que l’Ukraine coordonnait ses attaques contre l’installation avec l’aide des États-Unis et d’autres États occidentaux.
L’Ukraine nie avoir attaqué la centrale et accuse Moscou d’y stocker des armes lourdes, une affirmation démentie par la Russie.
(Reportage de Reuters ; version française Dagmarah Mackos, édité par Jean-Stéphane Brosse)