La police arrête des dizaines de manifestants à l’université de Columbia
par Jonathan Allen et Brendan O’Brien
NEW YORK (Reuters) – La police de New York a délogé tard mardi soir des manifestants propalestiniens qui occupaient le campus de l’université de Columbia, procédant à des dizaines d’arrestations.
Peu après l’intervention de la police, la présidente de l’université, Nemat Minouche Shafik, a diffusé une lettre dans laquelle elle demande à la police de rester sur le campus jusqu’au 17 mai « afin de maintenir l’ordre et d’assurer que les campements ne soient pas de nouveau installés ».
Un porte-parole de la police a déclaré que les manifestants avaient été délogés du campus en trois heures, précisant que des « dizaines » de personnes avaient été arrêtées.
Des images retransmises en direct à la télévision au début de l’opération montraient des policiers entrer dans la prestigieuse université new-yorkaise, épicentre du mouvement de contestation étudiant organisé aux Etats-Unis contre la guerre à Gaza.
« On vide les lieux », ont crié des policiers avant de pénétrer dans Hamilton Hall, un bâtiment situé sur le campus occupé par des manifestants.
Des dizaines de personnes ont été escortée jusqu’à un bus, les mains attachées dans le dos.
« Libérez, libérez, libérez la Palestine », ont scandé des manifestants à l’extérieur du bâtiment. D’autres ont crié: « Laissez les étudiants partir ».
DEMANDES DES MANIFESTANTS
Les manifestants cherchaient à voir trois de leurs doléances satisfaites par l’université: cession des actifs de Columbia soutenant l’armée israélienne, transparence sur les finances de l’université et amnistie des étudiants et membres du personnel sanctionnés pour leur participation à la contestation.
Nemat Minouche Shafik a fait savoir lundi que l’université ne céderait pas les actifs soutenant l’armée israélienne. Elle a proposé d’investir dans la santé et l’éducation dans la bande de Gaza, ainsi que de rendre plus transparents les investissements effectués par Columbia.
La présidente de l’université a indiqué dans sa lettre diffusée mardi soir que les personnes ayant occupé Hamilton Hall avaient commis des actes de vandalisme et qu’elles et les personnes ayant installé des campements sur le campus avaient pénétré illégalement dans l’enceinte de l’université.
L’université avaient prévenu plus tôt dans la journée que les étudiants qui occupaient Hamilton Hall pourraient être exclus.
Le maire de New York, Eric Adams, et des responsables de la police ont déclaré lors d’une conférence de presse organisée mardi soir qu’au vu des tactiques utilisées, l’occupation de Hamilton Hall s’était déroulée à l’initiative « d’agitateurs extérieurs » à l’université.
Eric Adams a laissé entendre que certains des étudiants n’étaient pas entièrement conscients que des « acteurs extérieurs » se trouvaient dans leurs rangs.
« Nous ne pouvons et ne permettrons pas que ce qui devrait être un rassemblement pacifique devienne un spectacle violent qui n’aurait aucun sens. Nous ne pouvons pas attendre que la situation devienne encore plus sérieuse. Cela doit s’arrêter maintenant », a-t-il dit.
L’un des chefs de file du mouvement de contestation étudiant à l’université de Columbia, Mahmoud Khalil, un universitaire palestinien qui fréquente la School of International and Public Affairs, a réfuté les déclarations selon lesquelles l’occupation avait été décidée à l’initiative de personnes étrangères à l’université.
(Avec la contribution de Rich McKay, Steve Gorman et Daniel Trotta; version française Camille Raynaud)
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