La militante iranienne Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, entame une grève de la faim-média
DUBAI (Reuters) – Narges Mohammadi, lauréate iranienne du prix Nobel de la paix emprisonnée à Téhéran, a entamé lundi une grève de la faim pour protester contre le fait que la prison dans laquelle elle est incarcérée lui a refusé l’accès à des soins médicaux, a rapporté l’agence de presse militante HRANA.
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Narges Mohammadi se serait vue interdir une visite à l’hôpital pour un traitement cardiaque et pulmonaire la semaine dernière parce qu’elle avait refusé de porter le foulard obligatoire lors de cette visite, a indiqué HRANA. L’agence de presse n’a pas cité ses sources.
Le pouvoir judiciaire iranien n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters.
« (Narges) Mohammadi a entamé une grève de la faim pour protester contre le fait que les autorités n’ont pas répondu à ses demandes, notamment en refusant de la transférer dans un hôpital spécialisé », a indiqué HRANA.
« Cette privation se poursuit sur ordre des autorités pénitentiaires », a ajouté l’agence.
La journaliste et militante des droits de l’homme a reçu le prix Nobel de la paix en octobre. Du fait de cette nomination, les dirigeants de Téhéran ont accusé le comité Nobel de s’immiscer dans la question des droits de l’homme et de la politiser.
Narges Mohammadi a été arrêtée plus d’une douzaine de fois dans sa vie et c’est la troisième fois qu’elle est incarcérée à la prison d’Evin depuis 2012.
Elle purge plusieurs peines totalisant environ 12 ans d’emprisonnement pour des accusations telles que la diffusion de propagande contre la République islamique.
« Nous sommes préoccupés par l’état physique et la santé de Narges Mohammadi », a écrit la campagne « Free Narges Mohammadi » (« Libérez Narges Mohammadi ») sur X (ex-Twitter).
(Rédigé par Parisa Hafezi ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer)