La MANUL préoccupée face à la détérioration de la situation politique en Lybie
La MANUL est profondément préoccupée face à la détérioration de la situation politique La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé lundi sa « profonde inquiétude » face à la détérioration de la situation dans le pays résultant des « décisions unilatérales » prises suite à la fermeture des champs pétroliers et des ports et par les autorités basées à l’est en représailles à la tentative de celles basées à l’ouest de remplacer unilatéralement le gouverneur de la banque centrale du pays.
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Elle a souligné lundi soir sur sa page Facebook « que la poursuite des actions unilatérales aura un coût élevé pour le peuple libyen pour résoudre la crise prolongée et risque de précipiter l’effondrement financier et économique du pays ».
La MANUL a annoncé qu’elle allait convoquer une réunion d’urgence pour toutes les parties impliquées dans la crise de la Banque centrale de Libye dans le but de « parvenir à un consensus basé sur des accords politiques, les lois applicables et le principe de l’indépendance de la banque centrale, ainsi que d’assurer la continuité des services publics ».
Elle a également appelé à suspendre toutes les décisions unilatérales liées à la Banque centrale de Libye, à lever immédiatement les cas de force majeure sur les champs pétroliers et à s’abstenir d’utiliser la principale source de revenus du pays à des fins politiques.
En même temps, la mission onusienne a appelé à mettre un terme à toute escalade et à s’abstenir d’utiliser à la force pour atteindre des objectifs politiques ou des intérêts factionnels, à garantir la sécurité des employés de la banque centrale et à les protéger. contre les menaces et les arrestations arbitraires.
La MANUL a souligné la nécessité urgente de résoudre la crise émergente afin de créer un environnement propice à un processus politique inclusif, sous les auspices de l’ONU et avec le soutien de la communauté internationale.
A ses yeux, « ce processus visera à remettre la Libye sur la voie d’élections nationales – notamment en s’accordant sur un gouvernement unifié – pour mettre fin à la légitimité institutionnelle érodée et aux divisions qui affligent le pays ».
Le Conseil présidentiel, basé à Tripoli, a récemment nommé un nouveau gouverneur à la tête de la Banque centrale de Libye, mais la Chambre des représentants, basée à Benghazi dans l’est du pays, a rejeté cette décision, jugeant qu’elle outrepassait l’autorité du Conseil.
Les autorités de Benghazi ont réagi en annonçant lundi qu’elles fermaient toutes les exploitations pétrolières et les ports sous leur contrôle afin de protester contre cette décision du Conseil présidentiel.