La Corée du Sud actualise sa doctrine de défense face à la menace nord-coréenne
par Hyonhee Shin
SÉOUL (Reuters) – Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a ordonné jeudi une mise à jour des plans opérationnels de l’armée face à la menace croissante que constituent les tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord et son programme nucléaire, ont annoncé ses services.
Le chef de l’Etat, dont le discours belliqueux rompt avec l’approche diplomatique de son prédécesseur Moon Jae-in, a donné ces instructions lors d’une visite dans un bunker à Séoul, qui servirait de poste de commandement en cas de guerre.
Les forces armées sud-coréennes ont entamé lundi avec les forces américaines stationnées dans le pays des manoeuvres conjointes, d’une ampleur exceptionnelle, qui doivent s’achever le 1er septembre.
Yoon Suk-yeol a souligné que les exercices « Ulchi Freedom Shield » obéissaient à un scénario révisé reflétant l’évolution des menaces posées par la Corée du Nord.
La Corée du Nord a effectué des essais de missiles à un rythme sans précédent cette année et est prête à mener à tout moment son premier essai nucléaire depuis 2017, ont déclaré des responsables de Séoul cette semaine.
Pyongyang dénonce les manoeuvres conjointes chez son voisin comme la manifestation d’une « politique hostile » et un prélude à l’invasion de son territoire.
Dès sa prise de fonctions, le 10 mai, Yoon Suk-yeol a promis d’intensifier les exercices et la préparation opérationnelle face à la menace posée par son voisin du Nord.
Le chef d’État a également ordonné à l’état-major d’accélérer les plans de mise en place de la capacité de frappe préventive – « Kill chain » – contre les missiles du Nord et éventuellement ses hauts dirigeants si une attaque imminente est détectée.
(Reportage Soo-hyang Choi et Hyonhee Shin, version française Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)
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