La Chine effectue sa première rencontre au sommet en Inde depuis le conflit de 2020, selon une source
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, se rendra vendredi à New Delhi pour des entretiens, a déclaré un responsable indien, bien qu’aucune des deux parties n’ait officiellement confirmé ce qui serait la rencontre la plus importante sur le plan protocolaire depuis le début des tensions frontalières entre les deux pays il y a deux ans.
Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a assisté cette semaine à une conférence de l’Organisation de la coopération islamique au Pakistan, proche allié de la Chine, et doit également se rendre au Népal vendredi dans le cadre d’une série de visites en Asie du Sud.
La source gouvernementale indienne, qui a requis l’anonymat, a déclaré que Wang Yi devait rencontrer le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, et le conseiller à la sécurité nationale, Ajit Doval, et que si l’ordre du jour n’était pas clair, des discussions sur le conflit russo-ukrainien étaient attendues.
Le ministère indien des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré lors d’un point de presse quotidien mercredi qu’il n’avait aucune information à communiquer à ce sujet.
Dans une publication trimestrielle sur les relations indochinoises partagée sur Twitter mercredi, l’ambassadeur de Chine en Inde, Sun Weidong, a déclaré que Pékin souhaitait rétablir les relations avec New Delhi.
« La Chine a montré sa volonté et pris des mesures pour améliorer les relations bilatérales », a-t-il écrit. « Et, il faut que les deux parties se rencontrent à mi-chemin et gèrent correctement les différences. »
Ni la Chine ni l’Inde n’ont condamné l’invasion russe de l’Ukraine. La Russie, qui qualifie ses actions d' »opération militaire spéciale », considère la Chine et l’Inde comme des puissances amies, ayant entretenu des liens diplomatiques et économiques depuis l’époque de la guerre froide.
La Chine et l’Inde ont mené une guerre frontalière brève mais sanglante en 1962. Les relations sont redevenues tendues en juin 2020, lorsque 20 soldats indiens et quatre chinois ont été tués lors d’un affrontement à haute altitude dans une zone contestée de l’ouest de l’Himalaya.
Depuis lors, l’Inde a interdit à de nombreuses entreprises chinoises d’opérer dans le pays.
A l’occasion d’un point de presse annuel à Pékin ce mois-ci, Wang a déclaré que les deux plus grandes nations d’Asie devaient s’entraider pour atteindre leurs objectifs, au lieu de « drainer leurs énergies respectives ».
Outre les tensions dans l’Himalaya, la méfiance de l’Inde à l’égard de la Chine découle du soutien apporté par Pékin à son vieil ennemi, le Pakistan, de la concurrence pour l’influence au Népal et de l’inquiétude suscitée par le poids économique de la Chine au Bangladesh, au Myanmar et au Sri Lanka.
(Reportage Krishna N. Das avec Yew Lun Tian à Pékin; version française Federica Mileo, édité par Jean-Michel Bélot)
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