La Cédéao regrette la décision du Mali de mener une transition démocratique jusqu’en mars 2024
BAMAKO (Reuters) – La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a déclaré mardi qu’elle regrettait la décision du gouvernement intérimaire du Mali de prolonger de 24 mois la transition démocratique dans le pays, alors que les négociations entre les deux parties étaient en cours.
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Le gouvernement intérimaire du Mali a déclaré lundi qu’il faudrait 24 mois, à compter de mars dernier, pour mener à bien la transition démocratique à la suite du coup d’Etat militaire d’août 2020.
Les membres de la Cédéao ont demandé au Mali de s’efforcer de mener cette transition en 16 mois tout au plus. La Cédéao a condamné à maintes reprises le coup d’Etat militaire qui s’est déroulé en août 2020 et a imposé en janvier des sanctions au pays.
« La Cédéao regrette qu’alors que les négociations sont toujours en cours pour parvenir à un consensus, les autorités maliennes aient pris cette décision sur la transition », a déclaré le bloc dans un communiqué.
La Cédéao a précisé qu’un négociateur continuerait à dialoguer avec les autorités maliennes afin de convenir d’un calendrier.
Les chefs d’Etat des pays membres de la Cédéao se sont réunis ce week-end au Ghana, où ils ont décidé de ne pas lever les sanctions contre le Mali, à moins que la junte ne propose une transition plus courte. Ils devraient tenir un autre sommet avant le 3 juillet.
(Reportage Fadimata Kontao, rédigé par Aaron Ross; version française Camille Raynaud)
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