Kyiv presse le Brésil d’arrêter Vladimir Poutine s’il participe au sommet du G20 de Rio
LA HAYE (Reuters) – Le procureur général ukrainien, Andry Kostine, a exhorté le Brésil, où Vladimir Poutine pourrait participer au sommet du G20 en novembre, à exécuter un mandat d’arrêt contre le président russe.
En raison « d’informations selon lesquelles Poutine pourrait assister au sommet du G20 au Brésil, je voudrais rappeler que les autorités brésiliennes, en tant qu’État partie au Statut de Rome, ont l’obligation de l’arrêter s’il ose s’y rendre », a déclaré Andry Kostine dans une interview à Reuters.
Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) s’est refusé à tout commentaire.
Les États membres « ont l’obligation de coopérer conformément » au traité fondateur de la Cour, a déclaré pour sa part Fadi El Abdallah, porte-parole de la CPI.
La CPI a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Vladimir Poutine en mars 2023 pour la déportation illégale d’enfants ukrainiens en marge de l’invasion russe de 2022, mandat qualifié par le Kremlin de « nul et non avenu ».
Tout pays signataire du traité fondateur de la CPI, le Statut de Rome entré en vigueur en 2002, est tenu d’exécuter le mandat d’arrêt et de transférer Vladimir Poutine à La Haye, siège de la cour pénale.
La Mongolie, pourtant signataire du Statut de Rome, a reçu en septembre le président russe pour une visite officielle.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lundi à des journalistes qu’aucune décision n’avait pour l’heure été prise quant à la participation de Vladimir Poutine au sommet du G20 de Rio de Janeiro, les 18 et 19 novembre prochains.
(Reportage Anthony Deutsch à La Haye ; avec la contribution de Lisandra Paraguassu à Brasilia ; version française Mara Vîlcu, édité par Sophie Louet)
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