Harris fait campagne dans le Michigan, Trump dans les États de l’Est
par Nandita Bose et James Oliphant
DETROIT -La candidate démocrate à l’élection présidentielle Kamala Harris fait campagne dans le Michigan dimanche, tandis que son rival républicain Donald Trump se rend dans trois États de l’est du pays, dans les derniers jours d’une élection qui pourrait être décidée par une faible portion d’électeurs américains.
Les sondages d’opinion montrent une course historiquement serrée et les deux équipes de campagnes disent ne pas être sûres de qui l’emportera dans les sept États susceptibles de déterminer l’issue du scrutin mardi.
Un sondage montrant que Kamala Harris est en tête dans l’Iowa – que Donald Trump a facilement remporté lors des deux dernières élections – laisse entrevoir la possibilité d’un résultat inattendu, bien qu’une autre enquête la place en retrait dans cet État.
La Caroline du Nord, un des sept États pivot (« swing states »), a dit avoir établi un record de participation après la clôture de sa période de vote anticipé samedi.
Le contrôle du Congrès américain est également en jeu mardi alors que les électeurs sont aussi appelés à renouveler l’intégralité de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat.
Les Républicains sont crédité d’une majorité au Sénat tandis que les Démocrates auraient une chance égale de renverser la faible majorité des républicains à la Chambre des représentants.
Les présidents dont les partis ne contrôlent pas les deux chambres ont eu du mal à faire passer de nouvelles lois majeures au cours de la dernière décennie.
Lors d’une visite dans une église pentecôtiste de Détroit, fréquentée par la communauté afro-américaine, Kamala Harris a appelé à l’action.
« En seulement deux jours, nous avons le pouvoir de décider du sort de notre nation pour les générations à venir », a-t-elle déclaré.
« Nous devons agir. Il ne suffit pas de prier, ni de parler. Nous devons agir selon les plans qu’Il (dieu) a en réserve pour nous, et nous devons les concrétiser par nos œuvres, par nos choix quotidiens, par nos services à nos communautés, par notre démocratie. »
Donald Trump a commencé la journée à Lititz, en Pennsylvanie. Lors de son discours, il a critiqué à plusieurs reprises le processus électoral américain. « C’est vraiment dommage et je suis le seul à en parler parce que tout le monde a vraiment peur d’en parler », a-t-il déclaré.
Le résultat de l’élection devrait être annoncé le soir du scrutin, a-t-il ajouté, alors que les responsables de plusieurs États ont fait savoir que plusieurs jours seraient nécessaires pour compter tous les votes.
Les Démocrates affirment avoir mis en place des plans au cas où Donald Trump tenterait de revendiquer prématurément la victoire cette fois-ci.
Kamala Harris a déclaré aux journalistes dimanche qu’elle avait confiance dans le système électoral américain.
« Nous avons organisé et soutenons des élections libres et équitables dans notre pays. C’était le cas en 2020, il a perdu », a-t-elle dit. « Et les systèmes en place pour cette élection en 2024 sont intègres. »
Vers la fin de son discours en Pennsylvanie, Donald Trump a affirmé qu’il aurait préféré ne pas avoir eu à céder le pouvoir après sa défaite en 2020.
« Nous avions la frontière la plus sûre de l’histoire de notre pays le jour où je suis parti. Je n’aurais pas dû partir. Je veux dire, honnêtement, parce que nous l’avons fait, nous l’avons très bien fait. »
Le candidat républicain doit ensuite prendre la parole à Kinston, en Caroline du Nord, avant de terminer sa journée par un meeting à Macon, en Géorgie.
Ces deux États possèdent chacun 16 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour remporter la présidentielle. La Pennsylvanie possède 19 grands électeurs.
Des analystes américains non partisans estiment que Kamala Harris aurait besoin de remporter environ 45 grands électeurs dans les sept États pivot pour remporter la Maison blanche, tandis que Trump en aurait besoin d’environ 51, en tenant compte des États qu’ils devraient gagner facilement.
HARRIS DANS LE MICHIGAN
Kamala Harris doit se rendre à East Lansing, dans le Michigan, une ville universitaire d’un État industriel dans lequel une victoire est jugée indispensable pour les démocrates.
La candidate se heurte au scepticisme d’une partie des 200.000 Américains d’origine arabe de l’État, frustrés que la vice-présidente en exercice n’ait pas fait davantage pour mettre fin à la guerre à Gaza et réduire l’aide à Israël.
Samah Noureddine, 44 ans, une Américaine d’origine libanaise de Grosse Ile, une ville près de Détroit, a déclaré qu’elle avait voté pour Joe Biden en 2020 mais qu’elle donnerait cette année sa voix à l’écologiste Jill Stein.
« Je suis en colère parce que Harris finance le génocide (la guerre à Gaza) et si nous avons Trump, nous allons aussi souffrir », a-t-elle déclaré. « J’en ai marre des deux. »
Dans les derniers jours de la campagne, la candidate a cherché à convaincre les électeurs qu’elle ferait baisser le coût de la vie, une préoccupation majeure après plusieurs années d’inflation. Elle a aussi décrit Donald Trump comme étant dangereux et erratique et exhorté les Américains à se détacher d’une approche politique de l’ancien président qui sème la discorde.
Donald Trump a fait valoir quant à lui que sa rivale, en tant que vice-présidente en exercice, devrait être tenue responsable de la hausse des prix et des niveaux élevés d’immigration de ces dernières années, qu’il a décrits comme une menace existentielle pour le pays.
Selon le centre d’études électorales de l’université de Floride, plus de 76 millions d’Américains ont déjà voté, soit près de la moitié des 160 millions de suffrages exprimés lors des élections de 2020.
Le vainqueur pourrait toutefois ne pas être connu avant plusieurs jours, car des États comme la Pennsylvanie auront besoin de temps pour comptabiliser les votes par correspondance.
(Avec Ismail Shakil et Andrea Shalal ; rédigé par Andy Sullivan, version française Benjamin Mallet et Kate Entringer)
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