Grande-Bretagne: Naomi Campbell interdite d’oeuvres caritatives
LONDRES (Reuters) – Le top model britannique Naomi Campbell a interdiction d’administrer une organisation caritative au Royaume-Uni pendant cinq ans, une enquête sur son organisation, « Fashion for Relief », ayant révélé des irrégularités dans la gestion des fonds.
Faites un don au Journal Chrétien pour nous permettre de produire plus de vidéos comme celle-ci.
Naomi Campbell a créé « Fashion For Relief » en 2005 dans le but de collecter des fonds pour des causes humanitaires en organisant des défilés. L’organisation a été retirée de la liste des organisations caritatives britanniques cette année.
Une enquête de la Commission des associations caritatives (Charity Commission), dont les conclusions ont été rendues publiques jeudi, a révélé que des fonds avaient été détournés pour des dépenses privées de la mannequin.
Deux autres administrateurs sont visés par la suspension.
Entre 2016 et 2022, le régulateur a constaté que seulement 8,5% des dépenses de l’organisation avaient été consacrées à des oeuvres caritatives. L’un des administrateurs, est-il précisé, a reçu pour 290.000 livres (388.000 dollars) de sommes indues. L’argent a également été dépensé pour un séjour à l’hôtel, le service de chambre, des soins au spa et des cigarettes.
« Les administrateurs sont légalement tenus de prendre des décisions dans l’intérêt de leur organisation caritative et de se conformer à leurs obligations et responsabilités légales », a déclaré Tim Hopkins, directeur adjoint de la Commission des associations caritatives. « Notre enquête a révélé que les administrateurs de cette organisation caritative n’ont pas respecté cette obligation », a-t-il ajouté.
L’autorité de régulation a recouvré plus de 400.000 livres auprès de « Fashion For Relief », somme utilisée pour régler les dettes en cours, le reste étant destiné à d’autres organisations caritatives.
Les représentants de Naomi Campbell, 54 ans, se sont refusés à tout commentaire.
(Reportage Sarah Young ; avec la contribution de Timothy Heritage ; version française Mara Vîlcu, édité par Sophie Louet)