8 janvier 2025Reuters

Gaza: Les frappes israéliennes font au moins 27 morts, intensification des négociations

LE CAIRE (Reuters) – Les frappes militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont tué au moins 27 personnes mercredi, selon les médecins palestiniens, alors que les médiateurs intensifient leurs efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et d’échange d’otages entre Israël et le Hamas.

Une frappe aérienne a tué au moins 10 personnes dans une maison dans le quartier de Cheikh Radouane, dans la ville de Gaza, tandis qu’une autre a tué cinq personnes dans la banlieue voisine de Zeïtoun, ont indiqué les médecins.

Sept personnes sont également mortes dans la villes de Deir Al-Balah, au centre de Gaza, où des centaines de milliers de Palestiniens déplacés ont trouvé refuge, et le camp de Djabalia, ont-ils ajouté.

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L’armée israélienne a déclaré de son côté qu’elle visait des combattants du Hamas opérant dans une école à Djabalia et avoir pris des mesures pour minimiser les risques pour les civils.

Une frappe aérienne a tué cinq Palestiniens dans un jardin public de la ville de Gaza, ont indiqué des médecins. L’armée israélienne n’a pas fait de commentaire.

En Cisjordanie occupée, trois Palestiniens, dont deux enfants de neuf et dix ans, ont été tués dans une frappe de drone, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.

L’armée israélienne a indiqué que ses forces aériennes avaient « frappé une cellule terroriste dans la région de Tamoun », une ville située au nord-est de Naplouse. Elle a déclaré à Reuters qu’elle examinait les informations selon lesquelles des enfants avaient été tués lors de la frappe.

« TOUJOURS PAS D’ACCORD »

Alors qu’Israël poursuit ses bombardements, les États-Unis, le Qatar et l’Égypte tentent de parvenir à un accord de cessez-le-feu, une source proche des négociations estimant qu’il s’agit de la tentative la plus ambitieuse à ce jour.

L’administration américaine sortante a appelé à un dernier effort pour parvenir à un accord avant que le président Joe Biden ne quitte ses fonctions, et de nombreuses personnes dans la région considèrent l’investiture du président élu Donald Trump, le 20 janvier, comme une date limite non-officielle.

« Les choses vont mieux que jamais, mais il n’y a toujours pas d’accord », a déclaré la source à Reuters.

L’envoyé de Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré cette nuit qu’il espérait avoir de bonnes nouvelles des otages israéliens détenus au moment où Donald Trump serait investi dans ses fonctions. Un accord impliquerait également la libération de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Le ministère de la Santé de Gaza a quant à lui prévenu que l’hôpital Nasser et l’hôpital européen de Gaza pourraient cesser leurs activités dans quelques heures si les Israéliens ne cessent de restreindre l’approvisionnement en carburant. Israël nie toute entrave à l’aide humanitaire à Gaza.

En raison des fortes pluies et des inondations, des familles se sont retrouvées avec jusqu’à 30 centimètres d’eau dans leurs tentes, a déploré mercredi la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, « sans même les nécessités les plus élémentaires, telles que des couvertures ».

Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de bloquer un accord de cessez-le-feu et d’échange d’otages. Le Hamas a répété mardi qu’il ne libérerait les otages que si Israël accepte de mettre fin à la guerre à Gaza et de retirer l’ensemble de ses troupes de l’enclave, comme il l’exige depuis le départ. Israël assure de son côté que la guerre ne cessera pas tant que tous les otages n’auront pas été libérés et que le Hamas n’aura pas été démantelé et écarté du pouvoir.

(Rédigé par Nidal al-Mughrabi, avec Maytaal Angel et Emma Farge ; version française Mara Vîlcu, édité par Kate Entringer)