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Royaume-Uni: Le camp du « remain » divisé face aux Tories

par Andrew MacAskill et William James

CANTORBERY, Angleterre (Reuters) – Toutes deux hostiles à la sortie de l’Union européenne, Caroline Hegey et Emma Kelland voteront pourtant pour des candidats concurrents dans leur circonscription de Cantorbéry, lors des législatives britanniques anticipées du 12 décembre.

La première, membre de l’administration des services de santé âgée de 64 ans, choisira le bulletin du Parti travailliste, qui milite pour l’organisation d’un deuxième référendum, alors que la voix de la seconde, une commerçante de 42 ans, ira au Parti libéral démocrate, qui souhaite l’annulation pure et simple du Brexit.

La situation à Cantorbéry n’a rien d’exceptionnel et l’absence d’accord entre les deux principales composantes de l’opposition fait évidement les affaires du Parti conservateur et de son chef de file, Boris Johnson, qui espèrent retrouver une majorité parlementaire.

La situation est d’autant plus favorable au chef du gouvernement sortant que le Parti du Brexit de Nigel Farage a choisi de ne pas présenter de candidats dans une moitié environ des circonscriptions pour garantir la victoire du camp du « leave ».

« Cette élection pourrait être très serrée et je crains que nous perdions du temps à nous affronter alors que nos positions sur le Brexit sont très similaires », a déclaré Caroline Hegey, jugeant la candidature libérale démocrate inutile.

 

AMBIGUÏTÉS

Emma Kelland exclut quant à elle de voter pour un Parti travailliste à l’attitude plus ambiguë sur le maintien au sein de l’UE, et dont le chef de file Jeremy Corbyn, est lui-même considéré comme un eurosceptique et s’est opposé à la constitution de listes communes.

« Les libéraux démocrates sont les seuls partisans du maintien à se présenter ici. En votant pour le Parti travailliste, on ne sait pas ce qu’on obtiendra », explique-t-elle.

Selon la quasi-totalité des sondages réalisés ces deux dernières années, les Britanniques, qui ont voté pour la sortie de l’UE en 2016, sont aujourd’hui majoritairement favorables au maintien, mais le Brexit n’est pas l’unique enjeu du scrutin et le résultat dans les circonscriptions où il s’annonce très serré telles que Cantorbéry pourrait être décisif.

Selon les enquêtes publiées la semaine dernière par un mouvement pro-européen, moins de 120.000 voix dans 57 circonscriptions pourraient suffire à priver Boris Johnson de majorité parlementaire.

A Cantorbéry, le Parti travailliste s’est imposé pour la première fois en 2017 avec Rosie Duffield, ancienne assistante pédagogique, qui a obtenu 187 voix de plus que son rival conservateur.

Le Labour y recueille aujourd’hui 42% des intentions de vote, soit un point de plus que les Parti conservateur, d’après un sondage récent. Les libéraux démocrates sont quant à eux crédités de 15%.

 

(version française Jean-Philippe Lefief)

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