UE: La Pologne et la Hongrie acceptent un compromis sur le budget, Budapest crie victoire
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIVARSOVIE (Reuters) – La Pologne et la Hongrie ont accepté une proposition de compromis de l’Allemagne sur le budget de l’Union européenne mais attendent désormais l’approbation d’autres Etats membres dont les Pays-Bas, a déclaré mercredi un haut responsable polonais à Varsovie.
« Nous avons donné provisoirement notre accord (…) L’objectif est de conclure avant le sommet européen (jeudi) », a dit ce responsable, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat.
En déplacement à Prague, le président polonais Andrzej Duda a évoqué pour sa part un « accord préliminaire » sur le budget de l’Union européenne et le plan de relance post-pandémie.
« Pour le moment, un accord préliminaire a été esquissé et le travail et les discussions à ce sujet sont en cours », a-t-il dit au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue tchèque, Milos Zeman.
Convoqués dans l’après-midi par la présidence allemande du Conseil européen, les ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l’UE se sont montrés « positifs », a rapporté un diplomate européen de haut rang.
« Les premiers échanges entre les ambassadeurs ont été positifs. En même temps, un certain nombre de questions constructives ont été posées », a-t-il dit.
Le projet de compromis va désormais faire l’objet d’une analyse approfondie par chacun des Etats membres.
La décision définitive appartiendra ensuite aux chefs d’Etat et de gouvernement, qui se réuniront jeudi et vendredi à Bruxelles.
Sans attendre l’issue de ce sommet, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a considéré qu’il s’agissait là d’une victoire.
« On nous a informé que l’accès de la Hongrie aux fonds européens ne serait pas lié à des conditions politiques ou idéologiques », a-t-il dit sur Facebook. « Nous pouvons nous déclarer victorieux. Nous avons réussi parce que nous nous sommes battus. »
Varsovie et Budapest ont opposé le 16 novembre leur veto au projet de budget de l’UE de 1.100 milliards d’euros pour la période 2021-2027 et au plan de relance post-COVID de 750 milliards d’euros, estimant que l’accès à ces fonds ne doit pas être rattaché au respect de l’état de droit.
Dans sa traditionnelle lettre d’invitation aux dirigeants, le président du Conseil européen, Charles Michel, se dit mercredi confiant dans la capacité des Européens de « trouver un accord sur un paquet commun permettant la mise en oeuvre rapide à la fois du cadre financier pluriannuel (ndlr, le budget 2021-2027) et du Fonds de relance ».
(Joanna Plucinska avec Philip Blenkinsop et Jan Strupczewski à Bruxelles, Alan Charlish et Pawel Florkiewicz à Varsovie; version française Jean-Stéphane Brosse, Claude Chendjou et Nicolas Delame)