Ethiopie: Les forces du Tigré concèdent la perte de la ville de Shire
NAIROBI (Reuters) – Les forces du Tigré, région du nord de l’Éthiopie, ont reconnu mardi avoir perdu le contrôle de la ville de Shire, reconquise par l’armée éthiopienne et ses alliés.
Découvrez l'interview de Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime
Les rebelles du Tigré affrontent l’armée éthiopienne et ses alliés, y compris les troupes de l’Érythrée voisine, depuis fin 2020. Ce conflit a fait des milliers de morts, déplacé des millions de personnes et plongé des centaines de milliers de personnes dans des conditions proches de la famine.
« Si nous ne nous défendons pas contre nos ennemis, ils continueront les atrocités », ont déclaré les autorités du Tigré dans un communiqué. « Chaque Tigréen doit se défendre », ajoutent-elles.
Les porte-parole du gouvernement et de l’armée éthiopiens et du gouvernement érythréen n’ont pas répondu à des demandes de commentaires sur la situation à Shire.
Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré dans un tweet lundi que le gouvernement était prêt à assurer l’accès humanitaire et la sécurité du personnel humanitaire dans « les zones libérées et contrôlées » par l’armée nationale.
L’Union africaine, les Nations unies, l’Union européenne et plusieurs hauts responsables du gouvernement américain ont appelé ces derniers jours à un cessez-le-feu immédiat et à l’ouverture de pourparlers sous la médiation de l’Union africaine.
Les Européens et les Américains ont demandé le retrait des troupes érythréennes du territoire éthiopien.
Dans un tweet publié mardi, le ministre érythréen de l’Information, Yemane Meskel, a accusé les critiques de favoriser le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), le parti politique dominant dans la région.
(Reportage rédaction de Nairobi, rédigé par Giulia Paravicini ; version française Valentine Baldassari, édité par Sophie Louet)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
ENGAGEZ VOUS !
Vous pouvez soutenir notre action :
- en faisant un don ponctuel ou régulier.
- en rejoignant notre équipe comme analyste, expert, professionnel de l'audiovisuel, défenseur des droits de l'homme, journaliste, théologien, etc.
- en priant pour nous.
- en nous contactant par email à l'adresse [email protected] ou par téléphone au par téléphone au +33 769138397
