Ethiopie: Des dizaines de civils tués dans le conflit en Amhara en octobre
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Dawit Endeshaw
ADDIS-ABEBA (Reuters) – Des dizaines de civils ont été tués ce mois-ci par des attaques de drones et lors de perquisitions à leur domicile dans la région éthiopienne d’Amhara, a déclaré lundi une commission publique des droits humains, alors que les autorités ont fait état de gains sécuritaires depuis le début du conflit, en juillet dernier.
Les affrontements entre les forces de sécurité et des milices locales, qui accusent le gouvernement fédéral de marginaliser la région d’Amhara, constituent la plus importante crise sécuritaire en Ethiopie depuis la fin l’an dernier de la guerre civile dans la région voisine du Tigré.
Fin août, les Nations unies avaient déclaré qu’au moins 183 personnes étaient mortes au cours du premier mois du conflit en Amhara. Mais les coupures des réseaux de télécommunications à travers la région rendent compliqués les efforts pour établir un bilan précis des combats.
Dans un nouveau rapport communiqué lundi, la commission publique des droits de l’homme (EHRC) a documenté plusieurs incidents survenus ce mois-ci lors desquels des civils ont été tués.
Le document indique que 12 civils, dont des étudiants religieux, ont été tués le 10 octobre lors de fouilles de maison en maison menées par les forces gouvernementales dans la ville d’Adet.
Un nourrisson de 19 mois fait partie des victimes d’une frappe au drone menée une semaine plus tard contre la ville de Berehet Woreda, est-il indiqué dans le rapport, tandis qu’une autre attaque au drone le 19 octobre a tué huit civils à Debre Markos.
Le rapport accuse les forces gouvernementales d’exécutions extrajudiciaires de civils arrêtés dans la rue ou lors de perquisitions en accusant ces habitants de fournir des informations ou des armes aux miliciens.
Aucun commentaire n’a été obtenu dans l’immédiat auprès du porte-parole du gouvernement éthiopien. L’armée et l’administration de la région n’ont pas répondu non plus à des demandes de commentaire.
Le gouvernement fédéral n’a pas commenté publiquement les accusations selon lesquelles les forces de sécurité ont commis des exactions en Amhara.
Repoussées dans un premier temps des grandes villes de la région, les forces de sécurité sont parvenues à reprendre ces localités et à contraindre les miliciens à partir vers des zones rurales.
Alors que des milices de l’Amhara avaient combattu au côté de l’armée éthiopienne au Tigré, les relations se sont depuis lors tendues avec la décision, en avril dernier, du gouvernement fédéral d’intégrer les forces de sécurité régionales dans l’armée et la police nationales.
(Reportage Dawit Endeshaw; version française Jean Terzian, édité par Bertrand Boucey)
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