Etats-Unis: Mike Waltz démis du rôle de conseiller à la sécurité nationale, Rubio pour l’intérim
par Steve Holland, Erin Banco et Gram Slattery
WASHINGTON (Reuters) – Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi que Mike Waltz ne serait plus le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche et que le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, assurerait l’intérim, opérant un premier remaniement majeur au sein du cercle proche depuis son retour au pouvoir en janvier.
Via les réseaux sociaux, Donald Trump a déclaré qu’il désignait Mike Waltz pour devenir le prochain ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Onu, ajoutant que Waltz a « travaillé dur pour faire passer les intérêts de notre nation en premier.
Cette annonce intervient alors que des sources ont rapporté plus tôt dans la journée que Mike Waltz serait poussé à quitter ses fonctions de conseiller à la sécurité nationale, de même que son adjoint Alex Wong, spécialiste de l’Asie qui occupait un poste focalisé sur la Corée du Nord au sein du département d’Etat américain lors du premier mandat de Donald Trump.
Une confirmation par le Sénat n’est pas requise pour nommer le conseiller à la sécurité nationale, bien que le poste soit important.
Mike Waltz, 51 ans, ancien élu républicain de Floride, a fait l’objet de critiques au sein de la Maison blanche pour avoir utilisé la messagerie commerciale Signal pour discuter avec d’autres responsables de haut rang de questions de sécurité nationale, dont des projets de frappes au Yémen.
La polémique, née des révélations d’un journaliste de The Atlantic ajouté par inadvertance – semble-t-il par Mike Waltz – au groupe de discussion dans lequel ont été communiqués les détails opérationnels d’une attaque contre les Houthis, a aussi éclaboussé le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth.
D’après l’une des sources, l’une des options envisagées pour succéder à Mike Waltz était Steve Witkoff, émissaire spécial de Donald Trump impliqué à la fois dans les négociations sur l’Ukraine et sur les questions liées au Proche-Orient.
Le nom de Christopher Landau, secrétaire d’Etat adjoint, a également été évoqué, a ajouté cette même source.
DYSFONCTIONNEMENT
Le Conseil de sécurité nationale (NSC) est traditionnellement utilisé par les présidents américains pour coordonner la stratégie sécuritaire; son personnel prend souvent des décisions clé concernant la position de Washington à l’égard des conflits mondiaux les plus volatiles.
Signe de son agacement après les révélations de The Atlantic en mars, Donald Trump avait déclaré lors d’un conseil des ministres organisé par la suite, auquel Mike Waltz prenait part, qu’il préférait que de telles conversations s’effectuent dans un format sécurisé et non pas sur des messageries commerciales.
Mais le président américain et d’autres représentants de la Maison blanche ont continué alors de soutenir Mike Waltz, qui était présent mercredi en conseil des ministres.
La polémique à propos de l’utilisation de Signal n’est pas le seul élément à charge retenu contre Mike Waltz, ont dit les sources.
D’après l’une d’entre elles, au fait des dynamiques internes du gouvernement fédéral, Mike Waltz a une position trop belliqueuse aux yeux de Donald Trump, lequel est réticent à impliquer les Etats-Unis dans des guerres, et a affiché des lacunes dans la coordination des questions de politique étrangère avec un éventail d’agences – un rôle essentiel du conseiller à la sécurité nationale.
« Le système ne fonctionne pas bien » sous Mike Waltz, a déclaré cette source.
La mise en retrait de Mike Waltz pourrait nourrir l’inquiétude de partenaires des Etats-Unis en Europe et en Asie, qui le considèrent comme un partisan d’alliances traditionnelles, telles que l’Otan, et comme un médiateur face aux positions plus antagonistes d’autres conseillers de Donald Trump, a dit sous couvert d’anonymat un diplomate étranger basé à Washington.
(Steve Holland, Erin Banco, Jeff Mason, Gram Slattery et Katharine Jackson, avec la contribution de Trevor Hunnicutt, Patricia Zengerle et Matt Spetalnick; version française Jean Terzian)
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