En quête d’un second mandat, Ursula von der Leyen cherche des alliés
par Andrew Gray, Jan Strupczewski et Julia Payne
BRUXELLES (Reuters) – La présidente sortante de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a entamé lundi des tractations afin de s’assurer une majorité de soutien en vue d’un second mandat à la tête de l’exécutif bruxellois, majorité qui n’est pas acquise malgré la victoire de son parti aux élections européennes.
Les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE) restent en effet la première force du Parlement européen (185 sièges), selon des résultats provisoires diffusés lundi, et forment avec les sociaux-démocrates du groupe S&D (137) et les libéraux de Renew (80) une coalition de 402 élus sur les 720 que compte la nouvelle législature.
Ce sont ces trois groupes qui avaient permis à l’ancienne ministre allemande de la Défense d’être élue, de justesse, à la tête de la Commission européenne en 2019.
La contre-performance de la liste de la majorité présidentielle française, qui a conduit Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale et à convoquer des élections législatives anticipées, fragilise toutefois son assise. Le groupe Renew, où siège Renaissance, a perdu une vingtaine de sièges lors du scrutin de dimanche.
A Bruxelles, on considère que la position d’Ursula von der Leyen et précaire et qu’elle pourrait avoir à rallier les Verts/ALE, en net recul, voire le groupe Conservateurs et Réformistes européens (CRE) où siège Fratelli d’Italia de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, qui a remporté les européennes en Italie avec plus de 28% des voix.
Ce score place Giorgia Meloni en position d’arbitre.
Cette dernière a déclaré lundi matin sur une radio italienne qu’il était encore trop tôt pour envisager la possibilité d’un second mandat de cinq ans pour Ursula von der Leyen.
« Je travaille sur la constitution d’une large majorité de forces pro-européennes. Dès demain (lundi), nous allons prendre attache avec les grandes familles politiques avec lesquelles nous avions formé une plateforme », a déclaré dimanche soir la présidente sortante de l’Union européenne à des journalistes.
Même si elle ne s’interdit aucune option, elle dit vouloir travailler avec les « pro-Europe, pro-Ukraine et pro-Etat de droit ». Une définition qui englobe dans son esprit les élus de Fratelli d’Italia, mais pas les autres partis d’extrême droite, dont le Rassemblement national de Marine Le Pen, siégeant dans le groupe distinct Identité et Démocratie (ID).
Socialistes, libéraux et Verts ont d’ores et déjà signifié qu’ils refuseraient de travailler avec l’extrême droite, ce qui réduit la marge de manoeuvre d’Ursula von der Leyen.
(Reportage Philip Blenkinsop, Kate Abnett, Jan Strupczewski, Sudip Kar-Gupta à Bruxelles, Belen Carreno, Graham Keeley à Madrid, Gus Trompiz, Manuel Ausloos, Michel Rose, Tassilo Hummel à Paris, Francois Murphy à Vienne, Sarah Marsh et Thomas Escritt à Berlin, Stephanie Van den Berg aux Pays-Bas, version française Sophie Louet)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !


