Draghi laisse entendre qu’il pourrait briguer la présidence
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVROME (Reuters) – Le président du Conseil italien, Mario Draghi, a laissé entendre mercredi qu’il pourrait briguer la présidence de la République au début de l’an prochain, en estimant que son gouvernement avait achevé l’essentiel de son travail.
Le Parlement se réunira fin janvier pour élire un successeur à l’actuel chef de l’Etat Sergio Mattarella qui, à 80 ans, a fait savoir qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat de sept ans.
Mario Draghi, âgé de 74 ans, est considéré par les commentateurs comme le mieux placé pour prendre le poste.
Lors de la traditionnelle conférence de presse de fin d’année, à la question de savoir s’il considérait comme indispensable de rester chef du gouvernement jusqu’à la fin de l’actuelle législature au premier semestre 2023, Mario Draghi a répondu que son cabinet de coalition avait « créé les conditions pour poursuivre le travail, quelle que soit la personne en place ».
« Mon destin personnel est sans importance, je n’ai pas d’ambitions particulières. Je suis, si vous voulez, un grand-père au service des institutions », a ajouté l’ancien président de la Banque centrale européenne.
Mario Draghi dirige depuis février un cabinet d’union regroupant le Mouvement 5 Etoiles, la Ligue d’extrême droite ou encore le Parti démocrate ainsi que des technocrates sans affiliation partisane.
Il n’a jamais démenti les rumeurs selon lesquelles il pourrait briguer la présidence de la République, un poste aux prérogatives constitutionnellement limitées qui a cependant pris un poids politique de plus en plus important ces dernières années face aux crises à répétition et à un Parlement fragmenté.
S’il est une figure hautement respectée par de nombreux Italiens, Mario Draghi a été mis en garde par plusieurs dirigeants de partis contre le risque que son départ de la présidence du Conseil fasse éclater la coalition au pouvoir.
Le président de la République italienne est élu à bulletins secrets par les parlementaires des deux chambres et les représentants des vingt régions de la Péninsule.
(Reportage Gavin Jones, Giuseppe Fonte, Giselda Vagnoni; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)