Corée du Sud: Première audience ajournée dans le procès en destitution de Yoon
SEOUL (Reuters) – La Cour constitutionnelle sud-coréenne, chargée de déterminer si le président Yoon Suk-yeol, destitué en décembre après avoir tenté d’imposer la loi martiale, sera effectivement démis de ses fonctions ou les recouvrira, a ajourné mardi la première journée d’audience, en l’absence de Yoon pour l’ouverture de son procès.
La décision a été prise quelques minutes à peine après le début formel de l’audience.
Une nouvelle audience doit avoir lieu jeudi.
Yoon Suk-yeol est toujours retranché dans sa résidence, sous la protection des services de sécurité présidentiels, dans un contexte de crise politique sans précédent depuis des décennies en Corée du Sud.
La Cour constitutionnelle doit décider dans un délai de 180 jours de confirmer ou d’infirmer la procédure de destitution visant Yoon Suk-yeol, lequel fait également l’objet d’une enquête pénale pour des accusations d’insurrection.
Dans le cadre de cette enquête, le bureau anti-corruption a demandé et obtenu qu’un mandat d’arrêt soit émis contre Yoon Suk-yeol, ce dernier ayant fait fi de plusieurs convocations des procureurs qui cherchent à l’interroger. Une première tentative d’arrestation a toutefois été bloquée par les services de sécurité présidentiels plus tôt ce mois-ci.
L’un des conseils de Yoon Suk-yeol a fait savoir lundi que celui-ci ne se présenterait pas devant la Cour constitutionnelle mardi, déclarant que les tentatives pour placer Yoon en détention l’empêchaient d’exprimer sa position lors du procès.
(Joyce Lee; version française Jean Terzian)