Corée du Sud-La Cour constitutionnelle se prononce sur la destitution de Yoon
par Joyce Lee et Ju-min Park
SEOUL (Reuters) – La Cour constitutionnelle sud-coréenne doit annoncer vendredi son jugement sur la destitution du président Yoon Suk-yeol à la suite de la loi martiale déclarée par le dirigeant en décembre, une décision – de courte durée – qui a déclenché une crise politique dans un pays considéré comme un modèle de démocratie.
Il appartient à la plus haute juridiction du pays de confirmer ou d’infirmer la décision du Parlement de destituer Yoon Suk-yeol quelques jours après sa décision d’imposer la loi martiale sans justification valable.
Une incertitude d’autant plus grande plane sur le sort de Yoon Suk-yeol que la Cour constitutionnelle ne s’est pas prononcée rapidement sur la question, comme cela était attendu. Ses délibérations ont durée plus de cinq semaines, dans le plus grand secret.
Le jugement doit être annoncé à 11h00 (02h00 GMT) au cours d’une audience télévisée.
Si la Cour venait à infirmer le vote du Parlement, Yoon Suk-yeol, qui n’est pas attendu à l’audience, devrait être rétabli dans ses fonctions avec effet immédiat.
Dans le cas contraire, un nouveau scrutin présidentiel devra être organisé dans un délai de 60 jours.
La décision intervient dans un contexte de guerre commerciale avec les Etats-Unis, le principal allié sécuritaire de Séoul, alors que le président américain Donald Trump a annoncé mercredi des droits de douane de 25% sur les produits sud-coréens importés.
Les remous politiques en Corée du Sud, avec notamment la destitution – infirmée le 24 mars – du président intérimaire Han Duck-soo, ont nui aux efforts de dialogue avec l’administration de Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier à Washington.
En parallèle à son procès en destitution, Yoon Suk-yeol, 64 ans, est poursuivi au pénal pour des accusations d’insurrection.
Il est devenu le 15 janvier le premier président en exercice à être arrêté dans l’histoire du pays. Il a été remis en liberté le mois dernier après qu’un tribunal a révoqué un mandat d’arrêt le visant, citant des doutes sur la légitimité de la procédure.
Les tensions entre le parti au pouvoir, dont la plupart des membres ont appelé à la réintégration de Yoon Suk-yeol, et l’opposition, qui dit voir dans un tel scénario un grave revers pour l’ordre constitutionnel, ont été exacerbées par les semaines d’attente du verdict.
Dans la rue, également, l’affaire a divisé, avec de larges manifestations rivales, pour et contre la destitution de Yoon Suk-yeol, nourries d’une rhétorique de plus en plus agressive.
La police a fait savoir qu’elle mobiliserait plus de 14.000 officiers à Séoul par craintes de violences à la suite du jugement de la Cour constitutionnelle.
Selon des analystes, le pays est si polarisé que la décision, quelle qu’elle soit, ne devrait pas être à même d’apaiser les tensions.
Des experts s’interrogent également sur la capacité de Yoon Suk-yeol à gouverner deux années supplémentaires s’il venait à être rétabli dans ses fonctions, alors que son autorité a été écornée par des scandales personnels et des querelles politiques.
(Joyce Lee et Ju-min Park; version française Jean Terzian)
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