Conflit au Yémen: Plainte contre des entreprises d’armement françaises
PARIS (Reuters) – Trois organisations de défense des droits de l’Homme ont déposé une plainte jeudi devant le tribunal judiciaire de Paris contre trois entreprises d’armement françaises pour complicité de crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés au Yémen.
Les entreprises mises en cause sont Dassault Aviation, Thales et MBDA France.
Aucun des trois groupes n’a répondu dans l’immédiat à des demandes de commentaires de Reuters.
La plainte, déposée par Mwatana for Human Rights, le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’homme (ECCHR), et Sherpa, avec le soutien d’Amnesty International France, se concentre sur leurs exportations d’armes vers l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Ces deux pays mènent depuis mars 2015 une coalition militaire contre les forces houthies – alignées sur l’Iran – qui occupent le nord du Yémen. La guerre civile, qui a débuté en 2014, a fait des dizaines de milliers de morts et causé une profonde crise humanitaire. Environ 80% de la population yéménite est dépendante des programmes d’aide.
Les organisations non gouvernementales françaises (ONG) ont tenté à plusieurs reprises de montrer que l’appui tacite de Paris à la coalition militaire a entraîné une prolongation voire une aggravation du conflit qui a débuté lorsque les forces houthies se sont emparées de la capitale Sanaa, forçant le gouvernement à se réfugier dans le sud du pays.
Selon la plainte, la France a fourni du matériel de guerre, des munitions et des services de maintenance d’une valeur de 8 milliards d’euros à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis entre 2015 et 2020, malgré l’existence de preuves montrant que les deux pays menaient des frappes sans discrimination à l’encontre de la population civile au Yémen sur cette période.
Des avions de combat de production française ainsi que des missiles et des systèmes de guidage produits par Thales et MBDA France auraient été utilisés dans le cadre du conflit, précisent-elles dans un communiqué.
« Il est primordial que les acteurs susceptibles d’être complices de violations du droit international humanitaire et de crimes internationaux, y compris les acteurs politiques ou économiques occidentaux, soient tenus de rendre des comptes », déclaré Cannelle Lavite, co-directrice du département entreprises et droits humains à ECCHR.
« Le commerce des armes n’est pas une activité neutre : les entreprises sont responsables du respect des droits humains en lien avec leurs exportations et peuvent engager leur responsabilité pénale en tant que complices si elles persistent à exporter des armes tout en sachant qu’elles peuvent être utilisées pour commettre des crimes », a-t-elle ajouté.
La justice française étudie en ce moment plusieurs plaintes déposées par des ONG à l’encontre du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohamed bin Zayed al-Nahyan, et du prince héritier saoudien Mohamed ben Salman pour complicité de torture et traitements inhumains dans le conflit yéménite.
Les belligérants ont accepté en avril pour la première fois en sept ans un cessez-le-feu national d’une durée de deux mois, apportant à la population une lueur d’espoir et donnant à Ryad une porte de sortie pour mettre un terme à un conflit coûteux et source de tensions avec Washington.
(Reportage Caroline Pailliez et John Irish, édité par Matthieu Protard)
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