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Burkina Faso: Des manifestants réclament la démission de Kaboré face à l’insécurité

OUAGADOUGOU (Reuters) – Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi dans les rues de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, pour réclamer la démission du président Roch Kaboré et le départ des troupes françaises en raison des violences de groupes armés dans le nord et l’est du pays, après la mort de 28 gendarmes et quatre civils dans une attaque le week-end dernier.

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Cette attaque est la plus meurtrière subie par les forces burkinabées depuis l’implantation dans le pays de groupes islamistes armés, également actifs au Mali ou au Niger voisins, au milieu de la dernière décennie. Ces violences ont fait des milliers de morts et plus d’un million de déplacés.

Une précédente attaque dans le même secteur que celle de dimanche a coûté la vie à sept policiers deux jours plus tôt.

« On envoie nos frères, nos enfants, nos oncles à l’abattoir. Combien de veuves et d’orphelins sont là? Qui va s’occuper d’eux? », a dit un manifestant, Hermann Tassembedo.

Environ 300 manifestants ont défilé dans le centre de Ouagadougou. Outre la démission du président auquel ils reprochent son incapacité à mettre fin aux violences, ils ont aussi réclamé le départ des forces françaises participant à la lutte contre les islamistes armés au Sahel.

Une frange de la population considère la présence de forces européennes dans la région comme un facteur d’aggravation des attaques.

Les violences des djihadistes qui sillonnent le nord et l’est essentiellement arides du Burkina Faso contribuent à appauvrir un peu plus cette zone, où des milliers d’écoles ont été fermées et les paysans déplacés ne peuvent plus avoir accès à leurs cultures.

« Nous demandons simplement à Kaboré de partir », a dit un organisateur de la manifestation, Mohamed Komsongo. « Il a montré son incompétence depuis qu’il est arrivé au pouvoir. Il a échoué sur le front de la sécurité. Nous avons trop de morts. »

(Reportage Thiam Ndiaga et Anne Mimault, rédigé par Edward McAllister, version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)

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