Biden et Poutine ont commencé à s’entretenir sur l’Ukraine
par Steve Holland et Andrew Osborn
WASHINGTON/MOSCOU (Reuters) – Joe Biden et Vladimir Poutine ont commencé mardi après-midi à s’entretenir par visioconférence de la situation en Ukraine, le président américain entendant dissuader son homologue russe de lancer une opération militaire d’envergure alors que des milliers de soldats sont massés près de la frontière russo-ukrainienne.
A l’heure où débutait l’entretien entre les deux chefs d’Etat, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prévenu sur Twitter que l’Union européenne était prête à imposer de nouvelles sanctions à la Russie en cas d’agression contre l’Ukraine.
Joe Biden rendra compte à 19h00 (18h00 GMT) de ses échanges avec Vladimir Poutine aux dirigeants allemand, britannique, français et italien, a fait savoir un porte-parole du Premier ministre britannique Boris Johnson.
Les cinq dirigeants occidentaux se sont déjà consultés lundi soir et ont demandé à Moscou de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Dans un communiqué commun, ils ont appelé la Russie à une désescalade des tensions et à un retour à la diplomatie, exhortant Moscou à reprendre les discussions en « format Normandie ».
Joe Biden et Vladimir Poutine se sont salués chaleureusement au début de leur entretien, selon des images diffusées par la télévision russe, mais leurs premiers échanges directs depuis leur sommet de juillet à Genève s’annonçait particulièrement tendu.
Face à la crainte d’une intervention militaire russe, les Etats-Unis et leurs alliés ont multiplié ces dernières heures les menaces de mesures de rétorsion contre Moscou.
Selon un responsable de l’administration Biden, Washington a identifié un ensemble de sanctions économiques à imposer contre la Russie en réponse à une éventuelle invasion de l’Ukraine.
Des sanctions ciblées contre des proches de Vladimir Poutine sont aussi à l’étude, mais aucune décision n’a été prise pour le moment à ce sujet, a dit une source au fait de la question.
MOSCOU DEMANDE DES GARANTIES
Ursula von der Leyen a également prévenu que Bruxelles n’hésiterait pas à sanctionner Moscou.
« Nous répondrons à toute nouvelle agression (russe) en renforçant et en étendant les sanctions existantes », a indiqué la présidente de la Commission européenne sur Twitter. « Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures restrictives, en coordination avec nos partenaires. »
L’Ukraine et les puissances occidentales accusent la Russie de masser des troupes près de la frontière ukrainienne, faisant craindre une possible offensive. Moscou nie tout projet d’attaque et accuse à l’inverse Kiev de déployer des soldats dans l’est de l’Ukraine, où les séparatistes pro-russes contrôlent une large part de territoire.
Washington appelle les deux pays à revenir dans le cadre d’accords signés en 2014 et 2015 destinés à mettre fin au conflit dans le Donbass.
Trouver un compromis lors de l’entretien entre Joe Biden et Vladimir Moscou s’annonce délicat.
Le Kremlin a indiqué que les discussions porteraient sur ce que la Russie considère comme une expansion menaçante de l’Otan vers ses frontières et que Moscou chercherait à obtenir des garanties sur la sécurité du pays à long terme.
Vladimir Poutine dit vouloir des garanties juridiques que l’Alliance transatlantique ne s’élargira pas vers l’Est et que certains systèmes d’armement ne seront pas positionnés dans des pays proches de la Russie, dont l’Ukraine.
Notant que le menu des premières discussions avec Joe Biden depuis juillet serait « évidemment les relations bilatérales » qui sont « dans un état assez lamentable », le porte-parole du Kremlin a déclaré qu’il y avait des « préoccupations majeures ».
« Principalement les tensions autour de l’Ukraine, le thème des avancées de l’Otan vers nos frontières et l’initiative du président Poutine à propos des garanties sécuritaires », a déclaré Dmitry Peskov aux journalistes.
(Reportage Steve Holland à Washington et Andrew Osborn à Moscou, avec Idrees Ali à Washington, Gleb Stolyarov à Moscou, Marine Strauss à Bruxelles et William James à Londres; version française Jean Terzian et Tangi Salaün, édité par)
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